Au Comptoir des Mines: Galerie L’œuvre universelle de Kacimi à l’honneur

« Mohammed Kacimi : 1994-2003, une œuvre universelle », tel est le titre de l’exposition prévue au Comptoir des Mines Galerie à Marrakech. Elle invite le visiteur à réexaminer comment l’œuvre de Kacimi a contribué au développement d’un nouvel imaginaire méditerranéen. Le Comptoir des Mines Galerie à Marrakech s’apprête à accueillir une exposition inédite baptisée […]

Au Comptoir des Mines: Galerie L’œuvre universelle de Kacimi à l’honneur
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« Mohammed Kacimi : 1994-2003, une œuvre universelle », tel est le titre de l’exposition prévue au Comptoir des Mines Galerie à Marrakech. Elle invite le visiteur à réexaminer comment l’œuvre de Kacimi a contribué au développement d’un nouvel imaginaire méditerranéen. Le Comptoir des Mines Galerie à Marrakech s’apprête à accueillir une exposition inédite baptisée «Mohammed Kacimi : 1994-2003, une œuvre universelle». Dévoilée à partir du 28 décembre, cette exposition présente des œuvres rares et exceptionnelles de Mohammed Kacimi, l’un des artistes-peintres qui ont marqué l’histoire de la peinture marocaine. «Ce sont des œuvres dévoilées en écho à l’exposition personnelle «Kacimi-1993-2003. Une transition africaine» du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM), sous le commissariat de Nadine Descendre, en 2018. Cette période marque une rupture avec l’art occidental et les courants qui ont influencé son art», expliquent les organisateurs. Et d’ajouter : «Pour l’artiste, il s’agit d’un chapitre très différent de ses périodes précédentes, beaucoup plus personnel, caractérisé par une expression libérée, disruptive et transdisciplinaire». Ainsi, l’exposition invite le visiteur à réexaminer comment l’œuvre de Mohammed Kacimi a contribué au développement d’un nouvel imaginaire méditerranéen. Dans cette exposition consacrée à la période la plus productive de l’artiste, Mohammed Kacimi, d’abord influencé par l’Ecole de Paris, s’est tourné vers l’Afrique en quête de vérité et d’authenticité, en accord avec la prise de conscience de son «africanité». Mohammed Kacimi est convaincu que son art doit se fonder sur un dialogue interculturel entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, refusant de distinguer une «Afrique blanche» et une «Afrique noire» séparées par le Sahara. «Mohammed Kacimi est l’un des premiers artistes marocains avec Farid Belkahia à avoir initié au Mali, au Sénégal et au Bénin des recherches en lien avec plusieurs territoires de l’Afrique de l’ouest, à l’écoute de l’histoire et de l’aspiration de leurs populations. En compagnie d’autres artistes du continent, il participera à plusieurs événements artistiques où son œuvre évoluera de façon prodigieuse embrassant un idéal universel», explique dans ce cadre Hicham Daoudi, fondateur de Comptoir des Mines Galerie. Il faut noter que Mohammed Kacimi était fortement influencé par l’école de la figuration. Ses dernières œuvres, dans lesquelles il explore plusieurs thématiques très fortes, des Atlassides, à Shéhérazade ou à la mémoire de Noor, en passant par la représentation de l’Afrique, avec ses conteurs et ses dessins de voyage. Mohammed Kacimi était peintre mais également poète et écrivain. «L’été blanc», «Les vents ocres» et «Le creux du corps» sont parmi les multiples recueils que l’artiste a publiés entre 1990 et 1999. De cette personnalité aux multiples facettes, il faut aussi retenir le fervent défenseur des droits de l’Homme qu’était cet homme. Toute sa vie, il s’efforcera de mettre en dialogue l’art et la société et de favoriser ainsi l’accès à l’art aux personnes se trouvant, de par leur position sociale, dans une difficulté d’accès aux biens et aux services culturels. Kacimi est devenu l’une des références essentielles de l’art de notre temps.