Cartes des risques

La succession des phénomènes climatiques extrêmes à travers le monde, et pas seulement au Maroc, est le signe que le changement climatique est bel et bien une réalité installée durablement. Au-delà des dégâts et pertes matérielles et en vies humaines qu’ils causent, ces phénomènes mettent les faiseurs de politiques publiques devant un défi majeur : […]

Cartes des risques
   aujourdhui.ma
La succession des phénomènes climatiques extrêmes à travers le monde, et pas seulement au Maroc, est le signe que le changement climatique est bel et bien une réalité installée durablement. Au-delà des dégâts et pertes matérielles et en vies humaines qu’ils causent, ces phénomènes mettent les faiseurs de politiques publiques devant un défi majeur : les modèles de développement urbanistiques, les normes techniques pour la réalisation des infrastructures, les schémas d’aménagement et de gestion des agglomérations, le dimensionnement des ouvrages d’art, notamment ceux hydrauliques…tout devra être revu sur la base de nouvelles donnes et contraintes naturelles inévitables. Un cours d’eau asséché depuis des décennies finira toujours par retrouver son lit même après un siècle. Au début des années 2000, après un épisode pluvieux historique en amont de la ville de Casablanca, l’oued Bouskoura s’était subitement réveillé et avait inondé des quartiers entiers en pleine ville là où les constructions avaient pris place dans le lit de l’oued qu’on croyait disparu. De la même manière, la plupart des habitations emportées par les crues dans les régions récemment frappées étaient édifiées dans des zones inondables. Aujourd’hui plus que jamais, les scientifiques et particulièrement les climatologues doivent être sollicités pour redessiner les nouvelles cartes des risques qui devront par la suite donner lieu à de nouvelles réglementations. Les responsables locaux, notamment communaux, devront, pour leur part, les faire respecter sans laxisme pour éviter les catastrophes humaines…