La 8ème édition des « Casablanca Arbitration Days » a mis en avant les frontières communes entre l’arbitrage sportif et l’arbitrage des litiges commerciaux complexes, avec la présence notamment, ce vendredi 13 décembre, de l’éminent et ancien arbitre Pierluigi Collina, président du Comité des arbitres de la FIFA depuis janvier 2017.
Pour cette première journée du Casablanca Arbitration Days 2024, organisé par Casablanca Finance City (CFC) et le Centre international de médiation et d’arbitrage de Casablanca (CIMAC), Pierluigi Collina est intervenu, lors d’un échange avec l’économiste Abdelmalek Alaoui, en début de matinée. Il a évoqué quelques jalons essentiels de sa carrière, ainsi que ce qui l’animait en tant qu’ancien arbitre de football. Il a également abordé l’importance de la prévoyance, de la rigueur et de la neutralité, démontrant comment ces principes prépondérants trouvaient écho dans la résolution de conflits financiers. Pierluigi Collina est ensuite revenu sur le talent comme condition sine qua non pour l’exercice du métier d’arbitre, mais aussi la préparation et le travail en amont des rencontres, afin d’être le mieux disposé face à une quelconque éventualité. Comme l’a souligné Abdelmalek Alaoui, il s’agit d’une façon d’aborder le sujet de l’arbitrage sportif qui présente des points communs essentiels avec l’arbitrage commercial, comme celui qui peut exister entre deux multinationales par exemple. Le CIMAC comme acteur d’un environnement des affaires moderne et juste Traiter des litiges commerciaux avec justesse, rectitude et rapidité, est la mission essentielle du CIMAC. Son secrétaire général, Hicham Zegrary a singulièrement insisté sur la primauté de la confidentialité dans le traitement de dossiers de litiges, avec comme objectif clé la préservation des relations commerciales, grâce à une réconciliation des parties impliquées. L’arbitrage devient alors l’alternative idéale aux tribunaux étatiques, régulièrement perçus comme lents et peu adaptés aux besoins spécifiques des parties, notamment celui de poursuivre leur collaboration commerciale. Saïd Ibrahimi, Directeur général de Casablanca Finance City Authority, va dans le même sens, lui qui a rappelé les propos de S. M. le Roi Mohammed VI dans son discours à la rentrée parlementaire de 2022, lors de son mot d’ouverture : "La mise en œuvre effective des mécanismes de médiation et d’arbitrage pour le règlement des litiges est de nature à renforcer la confiance de ceux qui veulent opérer des investissements productifs dans notre pays." Concernant l’arbitrage et le sport, deux panels sont intervenus pour évoquer le rôle des arbitres dans les litiges sportifs en examinant la place centrale du Tribunal Arbitral du Sport, lors de la première journée de ce Casablanca Arbitration Days. Ensuite, deux panels sont intervenus pour évoquer l’arbitrage et la finance, notamment en termes de litiges en banques, valeurs mobilières et assurances, dans un premier temps, et d’arbitrage d’investissement et litiges dans le secteur financier dans un second temps. Samedi, des intervenants, sont revenus sur les aspects financiers de l’arbitrage. À savoir d’une part la hausse des coûts en arbitrage international et d’autre part le financement par tiers. À relever que le CIMAC s’impose comme l’outil indispensable pour résoudre les conflits commerciaux au Maroc et à l’international, avec comme valeurs la confidentialité, l'efficience et l’expertise. Les échanges qui découlent de cette huitième édition du Casablanca Arbitration Day témoignent de l’engagement du CIMAC à contribuer à édifier un environnement des affaires qui encourage l’investissement et qui soit moderne, performant et attractif.