Décrispation politique : le verre à moitié plein ? Et si on achevait le boulot en libérant aussi Etienne, Ras Bath, Rose la vie chère, Ben le cerveau, Clément et Kaou N’Djim !

Après la libération des 11 prisonniers politiques, les regards sont désormais tournés vers les autorités compétentes pour un élargissement de ces autres prisonniers d’opinion à savoir Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath, Rokia Doumbia dite Rose la vie chère, Etienne Fakaba Sissoko, Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau, Mamadou Clément Dembélé et Issa Kaou […]

Décrispation politique : le verre à moitié plein ? Et si on achevait le boulot en libérant aussi Etienne, Ras Bath, Rose la vie chère, Ben le cerveau, Clément et Kaou N’Djim !
   maliweb.net
Après la libération des 11 prisonniers politiques, les regards sont désormais tournés vers les autorités compétentes pour un élargissement de ces autres prisonniers d’opinion à savoir Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath, Rokia Doumbia dite Rose la vie chère, Etienne Fakaba Sissoko, Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau, Mamadou Clément Dembélé et Issa Kaou N’Djim. Ne dit-on pas que la paix n’a pas de prix et qu’aucun sacrifice ne serait de trop pour sa réalisation ? Le Mali a besoin de décrispation,  de paix sociale, de rassemblement, de consensus et surtout de cohésion. Ces gigantesques chantiers ne pourront jamais se réaliser dans la division et la stigmatisation. La libération de ces prisonniers d’opinion comme celle des 11 leaders politiques sera gage d’apaisement du climat sociopolitique toute chose indispensable pour la suite de la transition. L’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maiga pourrait-il encore plaider la cause de ces six autres prisonniers auprès des autorités et au nom de la paix sociale ? Peut-on parler de réconciliation tout en gardant dans les geôles des prisonniers dont le seul tort est d’avoir émis leurs opinions sur des sujets intéressant la vie de la Nation ? Ils sont six pauvres citoyens faits  prisonniers pour leurs opinions et qui croupissent désormais  dans les cachots du désespoir, de la vengeance et de l’intolérance. De Youssouf Mohamed Bathily alias Ras Bath, à Mamadou Clément Dembélé, en passant par Etienne Fakaba Sissoko, Rokia Doumbia, Adama Ben le Cerveau et Issa Kaou N’Djim, tous ces vaillants guerriers ont donné et continuent de donner au Mali. Ils se sont battus des années durant pour plus de démocratie, plus de libertés et pour un mieux-être social. Sans avoir la prétention de nous substituer à la justice, notre plaidoyer pour leur libération est beaucoup plus pour l’apaisement du climat social et pour le rassemblement des maliens autour du Mali surtout pendant cette période transitoire. Le hic est qu’une transition qui est censée créer les conditions d’un large rassemblement et  favoriser la réalisation de certaines réformes, est malheureusement celle qui a le plus divisé les maliens. Jamais les maliens n’ont été autant opposés les uns aux autres que pendant cette transition. Arrestations arbitraires, exils forcés, musèlement de la presse, restriction des libertés sont le lot quotidien des maliens. L’ancien premier ministre Choguel K Maiga, issu de la composante politique de la transition a été celui qui a le plus vilipendé la classe politique et divisé les maliens pendant qu’il était premier ministre, il a battu le record des prisonniers politiques et n’a absolument rien fait pour que ces prisonniers recouvrent la liberté. Son successeur Abdoulaye Maiga semble aux antipodes de son prédécesseur et est sur le point de battre à rebours le record de Choguel, en libérant plus de prisonniers politiques. Après la libération  des 11 détenus politiques, le nouveau PM est fortement interpellé sur le dossier de six autres prisonniers qui croupissent dans les cachots. Qu’il prenne l’initiative de son propre chef pour convaincre le Président de la transition le Général d’Armée Assimi Goita de la nécessité de libérer ces six prisonniers au nom de la paix et de la cohésion sociale L’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maiga pourrait-il encore plaider la cause de ces six autres prisonniers auprès des autorités et au nom de la paix sociale ?                               En tant que président de la Commission de rédaction de la Charte  d’entente pour la paix et la réconciliation, l’ancien PM Ousmane Issoufi Maiga est bel et bien dans son rôle de faire autant que faire se peut pour rassembler les maliens. Après un premier coup d’essai qui a été un véritable coup de maître, avec la libération des 11 leaders politiques, il peut également plaider auprès de qui de droit pour que  les six prisonniers puissent à leur tour respirer l’air de la liberté. La mission est certes délicate, mais elle est largement à la portée de l’ancien PM Ousmane Issoufi Maiga qui jouit déjà d’un capital de confiance certain auprès du Président Assimi Goita. L’ancien PM  pourrait faire fléchir le Président de la transition. Donc la balle est dans son camp et pour la pleine réussite de sa délicate mission il doit s’impliquer pour éteindre les différents foyers à l’interne. Ousmane Issoufi est fortement interpellé afin qu’il s’implique pour un dénouement heureux de ce dossier judiciaire à connotation politique Peut-on parler de réconciliation tout en gardant dans les geôles des prisonniers dont le seul tort est d’avoir émis leurs opinions sur des sujets intéressant la vie de la Nation ? Sans avoir aucune prétention de s’interférer dans les affaires judiciaires,  il serait bon de réserver à ce dossier un traitement politique surtout que les faits reprochés ont beaucoup plus une connotation politique. En Plus la dynamique de paix et de réconciliation enclenchée par les plus hautes autorités du pays plaide en faveur de leur libération afin qu’ils apportent leurs briques à  la construction de l’édifice national. En définitive il n’y aura nullement pas de réconciliation encore moins de paix sociale tant que les prisons sont remplies de citoyens emprisonnés pour délit d’opinions. L’ancien PM Ousmane Issoufi Maiga a alors du pain sur la planche pour que le verre de la décrispation soit plein ! Youssouf Sissoko