Dans le dernier rapport global des risques du World Economic Forum, pour l’année 2025, quelque 900 répondants à un sondage à travers le monde ont placé en majorité trois menaces sur le podium des risques, à savoir les conflits armés, les événements climatiques extrêmes et la désinformation.
Les deux premières sont citées pour leurs dégâts matériels et humains évidents et classées comme étant des risques à long et moyen termes. La désinformation, en revanche, est qualifiée de risque à court terme et vue comme étant bien plus sournoise et tout aussi dévastatrice que les catastrophes naturelles sinon plus car elle s’attaque non pas aux biens et au matériel mais aux fondements des sociétés même. Les analystes du WEF présentent ainsi la désinformation comme étant «une menace persistante pour la cohésion sociétale et la gouvernance en érodant la confiance et en exacerbant les divisions au sein et entre les nations».
Aujourd’hui, les principaux vecteurs de cette menace qu’est la désinformation sont connus et identifiés, en l’occurrence les réseaux sociaux et divers canaux digitaux. Mais personne, pas même les responsables publics aux plus hauts niveaux et à l’échelle mondiale, n’a encore trouvé le moyen de réguler et d’encadrer ces réseaux qui continuent de déverser quotidiennement des volumes astronomiques de fake news.
Et ils ne s’en cachent pas, à l’image de Mark Zuckerberg, patron de Meta propriétaire de Facebook, qui a officiellement annoncé il y a quelques jours que la plateforme n’allait plus faire de modération ni de fact-checking. C’est la meilleure manière d’appuyer, voire encourager, les fake news et la délinquance digitale.