A la faveur de la densité de l’actualité durant les derniers jours, un fait est passé quasiment inaperçu bien que pendant longtemps il fut sous les projecteurs.
Le taux d’inflation durant les onze premiers mois de 2024, mesuré par l’évolution de l’Indicateur des prix à la consommation (IPC) d’une période à l’autre, s’établit à 1% seulement en comparaison avec les 11 premiers mois de 2023. C’est un niveau d’inflation parmi les plus bas jamais atteints sur les 10 dernières années.
La question des prix, et donc du pouvoir d’achat, fait partie des sujets sur lesquels le gouvernement a été longuement et constamment interpellé et sur lesquels il a pris des engagements qu’il semble visiblement avoir remplis. Les prix étant majoritairement libres au Maroc, à quelques rares exceptions près, l’action du gouvernement ne pouvait être qu’indirecte, notamment à travers des dispositifs de soutien bien étudiés.
Et c’est parce que ces dispositifs ont été bien ciblés qu’ils ont pu produire des résultats dans l’immédiat : allégements fiscaux et douaniers pour les intrants agricoles et diverses denrées alimentaires, aides directes aux transporteurs, maintien des prix de l’énergie à travers les subventions à la production… sont autant de leviers qui ont été judicieusement choisis et activés pour détendre les marchés. Une inflation à 1% est assurément une prouesse au moment où de nombreux pays n’ont toujours pas réussi à sortir de la spirale infernale et font encore face à des taux à deux chiffres.