Au terme du projet Poisson Fumé financé par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce, les acteurs de la sécurité sanitaire des aliments (filière poisson) étaient réunis à Bamako afin de capitaliser les acquis et partager les leçons apprises lors de la mise en œuvre ce projet. Cette rencontre a réuni des spécialistes de la sécurité sanitaire des aliments, des pisciculteurs et des acteurs de la chaine de commercialisation du poisson fumé, des représentants du Ministère de l’industrie, de l’Agence malienne des normes et de l’Institut National de la santé publique
Il faut rappeler que le but du projet était de caractériser les risques associés à la présence de substances chimiques dans les aliments consommés par les populations des quatre pays.
Selon le représentant de la FAO, Blaise Ouattara, les résultats marquants de l’étude ont montré que, au Mali, le poisson fumé qui a été analysé à Bamako et à Sikasso contenait des teneurs élevées en pesticides. Il a indiqué que ces résultats représentent une préoccupation de santé publique majeure pour le consommateur ainsi que pour le commerce. De plus, le même poisson fumé contenait des teneurs importantes d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs), ce qui signifie que les populations étudiées sont fortement exposées à des substances cancérigènes. Ceci est d’autant plus critique qu’il est avéré que les huiles alimentaires (incluant huile de palme, huile de coton et le beurre de karité) sont également des contributeurs significatifs de l’exposition des ménages aux HAPs.
La rencontre a permis de traduire les résultats d’une évaluation des risques en actions concrètes de gestion des risques, de sensibiliser des acteurs et de renforcer les capacités sur les bonnes pratiques de fabrication (BPF)/ bonne pratique d’hygiène (BPH). Le résultat escompté de ce projet est une amélioration de la sécurité sanitaire et la qualité des produits fumés et séchés au Mali grâce à une application des normes et codes d’usage du Codex Alimentarius. Ceci permettra d’améliorer les filières ce qui impactera favorablement la santé des consommateurs, ainsi que l’accès aux marchés internationaux.
Siaka DIAMOUTE NE/Maliweb.net