Le changement de gouvernance doit impacter le quotidien des populations. C’est ce à quoi s’activement les dirigeants de la Transition.
La réaffirmation de la souveraineté du pays passe aussi et surtout par la réappropriation de ses ressources et richesses. C’est ce qui a conduit les plus hautes autorités de la Transition à faire adopter des réformes profondes de gouvernance du pays. Et ces réformes ont été fortement recommandées par les assises nationales de la refondation (ANR). Et l’une de ces réformes a concerné la refonte du Code minier, celle du code foncier et domanial, etc.
Pour ce qui concerne la réforme du Code adopté dans un état d’esprit de réappropriation des richesses. Ce qui va permettre par exemple que l’or brille pour les Maliens. Et c’est dans cette optique qu’un audit a été ordonné pour bien analyser les impacts socioéconomiques des différentes exploitations minières du pays. Ce qui a permis aux autorités de collecter des données réelles sur l’état et les impacts sociologiques de ces richesses nationales.
C’est dans ce sens qu’en l’espace de quelques semaines, les hautes autorités de la Transition ont pris le taureau par les cornes en matière de gestion efficiente des ressources minières, des entreprises et de promotion des investissements.
Ainsi, avec les efforts du ministre de l’Economie et des finances, véritable chef d’orchestre de cette gouvernance économique, soutenu par le ministre des Mines, l’Etat malien a pu engranger des ressources substantielles de plusieurs milliards de nos francs. C’est avec la compagnie minière Barrick Gold, Anglogold et Iamgold. Il s’agit de la bagatelle de plus 100 milliards de francs comme devises versées au Trésor public pour lui permettre de faire face à certaines de ses charges.
Dans la même veine, l’Etat malien est parvenu à signer une convention de rétrocession de la mine d’or de Yatela pour une gestion optimale de cette richesse, pendant longtemps mal gérée.
Par ailleurs, le ministre argentier de l’Etat, Alhousseni Sanou et ses collaborateurs ont sorti la grosse artillerie pour que l’Etat récupère des ressources financières non négligeables découlant de la gestion de certaines entreprises publiques, comme la SOTELMA-MAlitel. C’est ainsi que plus de 100 milliards F CFA pourraient être récoltés comme redevance du renouvellement de licence de cette entreprise.
En outre, au niveau des impôts et des douanes, les autres viennent de mettre en place des dispositifs permettant de mieux gérer les finances publiques et de maximiser les recettes. Tout cela dans le but de mieux faire face aux dépenses et améliorer tant soit peu le quotidien des populations. Il s’agit des efforts non-négligeables dans le cadre de l’amélioration des performances économiques du pays, pourtant sévèrement secoué par une crise multidimensionnelle depuis 2012.
A ces efforts, malgré le contexte difficile de crise multiforme et de défis divers, il faut adjoindre des principes de gouvernance de transparence et de bonne gestion de toutes les ressources de l’Etat. C’est seulement à ce prix que le pays peut se sortir rapidement du gouffre dans lequel il est plongé.
Boubou SIDIBE/maliweb.net