Gouvernement de Transition : Assimi pour la stabilité à tout prix ?

Après plus de trois ans de rectification de la Transition, le président de la Transition est décidé à maintenir le cap de son attelage gouvernemental, malgré les besoins de réajustement. Les transitions sont généralement de courte durée. Ce qui fait que le gouvernement n’a point besoin d’un quelconque réajustement, avant la fin de cette période […]

Gouvernement de Transition : Assimi pour la stabilité à tout prix ?
   maliweb.net
Après plus de trois ans de rectification de la Transition, le président de la Transition est décidé à maintenir le cap de son attelage gouvernemental, malgré les besoins de réajustement. Les transitions sont généralement de courte durée. Ce qui fait que le gouvernement n’a point besoin d’un quelconque réajustement, avant la fin de cette période transitoire. Car, il s’agit d’un gouvernement généralement constitué de technocrates pour des missions ponctuelles ; préparer le pays à de nouvelles élections. Au Mali, la transition en cours s’est donnée plusieurs missions, dont celle de refonder la gouvernance, de résoudre la crise sécuritaire, avant d’envisager la tenue d’élections pour le retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui fait que son gouvernement s’installe dans le temps et fait face à de nombreux défis, comme la crise de l’électricité, la cherté de la vie, la dégradation des infrastructures routières, les inondations, etc. Dès lors, au fur et à mesure que cette transition se prolonge, il apparaît que des pans de la gouvernance nécessitent des réglages, des correctifs.  En effet, l’on note qu’en dehors du léger réaménagement du gouvernement suite au limogeage du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, le Col Assimi Goïta a opté pour l’immobilisme… Alors que, selon bien d’observateurs avertis, le chef de l’Etat aurait dû insuffler du sang neuf à l’équipe gouvernementale, pour rassembler davantage les Maliens autour du pouvoir. En outre, des insuffisances, des bourdes verbales de certains membres du gouvernement devraient entraîner un changement de cap, avec des limogeages de ministres. Mais rien n’y fit. Quid des prises de positions critiques du Premier ministre ? Quid du manque de résultats de certains ministres, visiblement incapables d’apporter des solutions dans leurs domaines de compétence ? D’où la question de savoir si le chef de l’Etat tient à la stabilité gouvernementale quel qu’en soit le prix à payer. Car, le mieux-être promis aux Maliens  et les défis sont encore plus nombreux au plan socio-économique qu’on se demande s’il ne faut pas nommer d’autres personnalités au gouvernement pour plus de célérité dans l’action de l’exécutif. Par ailleurs, il semble que la solidarité gouvernementale est souvent mise à rude épreuve au sein de ce gouvernement Choguel II. Pourquoi ne pas rectifier le tir  ? Dans tous les cas, les observateurs s’interrogent sur la volonté des hautes autorités de garder le statut quo, alors que le pays a besoin d’un nouveau souffle. Le chef de l’Etat est-il limité dans sa marge de manœuvre à conduire le pays à bon port ? L’on peut en douter. Il lui faut user de tout son pouvoir pour convaincre ses compatriotes et poser les jalons d’un lendemain meilleur pour son peuple. Le plus tôt sera le mieux.  Boubou SIDIBE/maliweb.net