Le réalisateur Adil El Fadili s’apprête à projeter son premier long métrage dans les salles de cinéma. A travers son œuvre, il revient sur un des épisodes sombres du Maroc, celui des années de plomb, raconté avec brio à travers les yeux de Malik.
Très attendu, le premier long métrage «Mon père n’est pas mort» de Adil El Fadili sort désormais dans les salles obscures à partir du 8 janvier 2025. L’annonce a été faite par le réalisateur lui-même sur sa page officielle Facebook. Ce film lauréat du Grand prix de la 23ème édition du Festival national du film (FNF), traite de la douleur, la séparation, le manque, les maux de la société… Pour l’histoire, ce film de 100 minutes, entièrement tourné en studio à Casablanca, revient sur un des épisodes sombres du Maroc, celui des années de plomb, raconté avec brio à travers les yeux de Malik, un enfant dont le père a disparu et qui se retrouve gardé par des animateurs de cirque traditionnel marocain.
A l’intérieur du cirque et au milieu des artistes, les mêmes rapports de force s’installent entre chef du cirque, son directeur, joué par son père Aziz El Fadili et les artistes de ses troupes. «Malik et son père Mehdi vivent dans une fête foraine où ils travaillent comme bricoleurs. Mehdi offre à son fils cinq toiles particulières. Curieux, Malik est ébloui par la beauté de ces œuvres. Le lendemain, les deux se retrouvent accidentellement au milieu d’un rassemblement politique. Mehdi se fait brutaliser devant Malik par deux flics qui l’accusent de propagande contre le gouvernement. Plus tard dans la nuit, la police fait irruption dans la fête foraine et arrête Mehdi.
Choqué, Malik commence à chercher son père avec l’aide des autres forains et trouve des réponses dans les peintures que son père a laissées», lit-on dans le synopsis. L’œuvre réunit par ailleurs une sélection d’acteurs connus et reconnus à l’instar de Fatima Atif, feu Aziz El Fadili, Faouzi Bensaidi, Mohamed Khouyi. Il rassemble de même Didier Benureau, Omar Lotfi, Adam Raghal, Abdelnabi Benioui, Nadia Kounda, Taoufik Hazb et autres. Il est à noter que ce film a raflé six prix lors de la 23ème édition du Festival national du film dont le Grand prix, le prix du Meilleur réalisateur et Mention spéciale pour le petit Adam Raghal à l’Arab Film Festival Rotterdam.
A propos du réalisateur
Parcours Réalisateur, producteur, scénariste et monteur, Adil El Fadili est lauréat du Conservatoire libre du cinéma français à Paris. Il est également titulaire d’un diplôme en réalisation audiovisuelle de l’école Effet à Paris. Après la réalisation de son premier téléfilm «Ould Hamria», il collabore en 2006 avec la télévision marocaine en se chargeant de la réalisation de la série policière «La Brigade». En 2010, il entame une nouvelle expérience en signant son 1er court métrage cinéma «Courte vie». Ce dernier a remporté plusieurs prix, entre autres le Grand prix du Festival du court métrage méditerranéen de Tanger, le Grand prix du Festival du cinéma de Malmö en Suède, le Prix du meilleur court métrage au Festival de Dubaï et lors des Journées cinématographiques de Carthage. En 2014, il a été responsable de la réalisation de la série télévisée «Chib W Chbab», diffusée sur Al Aoula. En 2019, il s’est chargé de la réalisation de «Al Baraka F Rassek» pour la SNRT. En 2020, il a réalisé le téléfilm «Arrassam» (le peintre).