La chirurgie marocaine est en deuil : Pr Ali Maaouni est mort

Aujourd’hui, la chirurgie marocaine est en deuil. Une étoile s’éteint, celle d’un grand professeur de chirurgie, pionnier visionnaire, artisan et bâtisseur, qui a consacré sa vie à façonner l’avenir de la médecine dans son pays.  Il n’était pas simplement un médecin ; il incarnait cette vocation profonde, l’appel sacré d’une vie dédiée aux autres. Après l’indépendance, alors que le Maroc renaissait, il a choisi le chemin exigeant et solitaire de la carrière universitaire en chirurgie, ouvrant une voie où peu osaient s’aventurer. Avec un courage de fer et un dévouement inflexible, il s’est érigé en maître, en éclaireur, en formateur de générations de chirurgiens qui, aujourd’hui encore, portent en eux son héritage et poursuivent son œuvre. Dans les amphithéâtres de la faculté de médecine de Ravat et les salles d’opération du défunt hopital ibn sina , il est devenu ce guide qui enseignait avec rigueur et humilité, alliant savoir et humanité, car pour lu

La chirurgie marocaine est en deuil : Pr Ali Maaouni est mort
   lopinion.ma
Aujourd’hui, la chirurgie marocaine est en deuil. Une étoile s’éteint, celle d’un grand professeur de chirurgie, pionnier visionnaire, artisan et bâtisseur, qui a consacré sa vie à façonner l’avenir de la médecine dans son pays.  Il n’était pas simplement un médecin ; il incarnait cette vocation profonde, l’appel sacré d’une vie dédiée aux autres. Après l’indépendance, alors que le Maroc renaissait, il a choisi le chemin exigeant et solitaire de la carrière universitaire en chirurgie, ouvrant une voie où peu osaient s’aventurer. Avec un courage de fer et un dévouement inflexible, il s’est érigé en maître, en éclaireur, en formateur de générations de chirurgiens qui, aujourd’hui encore, portent en eux son héritage et poursuivent son œuvre. Dans les amphithéâtres de la faculté de médecine de Ravat et les salles d’opération du défunt hopital ibn sina , il est devenu ce guide qui enseignait avec rigueur et humilité, alliant savoir et humanité, car pour lui, chaque élève était un héritier de cette tradition de soin et de bienveillance envers les malades.  Il croyait dans la chirurgie comme d’autres croient en la poésie ou en la prière, avec une foi absolue.  Ses mains, ses gestes précis, ses mots mesurés laissaient à chaque intervention l’empreinte de l’excellence, et dans le silence feutré des blocs opératoires, on pouvait presque entendre le souffle de ses années de dévouement.  Il a mené ses élèves sur ce sentier, leur enseignant que l’art de guérir est un mélange d’habileté et de sagesse, un héritage transmis de génération en génération. Ce grand maître laisse derrière lui une trace indélébile, et son absence est un vide profond dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu.  Sa vie, semblable à un grand fleuve tranquille, a nourri et enrichi les terres de la chirurgie marocaine moderne, et son souvenir demeure gravé dans les âmes de ceux qui ont eu l’honneur de l’accompagner. Aujourd’hui, ou l’hopital ancestral Ibn sina change  de statut, ce pionnier s’est envolé vers les cieux, mais son esprit reste parmi nous, éternel, dans chaque salle de classe, dans chaque bloc opératoire où résonne encore l’écho de ses enseignements.  Que son âme repose en paix, et que son héritage continue de briller dans le cœur de chaque chirurgien marocain, inspirant les générations futures.