La Moldavie est-elle plaque tournante logistique pour la formation de combattants maliens en Ukraine ?

De récents éléments viennent corroborer l’implication de la Moldavie dans l’appui logistique à l’Ukraine pour la formation de combattants en provenance de la région du Sahel, notamment des séparatistes touaregs du Mali. Un Boeing 737, immatriculé en Ukraine, a été signalé en vol avec un itinéraire mystérieux. D’après des sources confirmées, cet appareil aurait atterri […]

La Moldavie est-elle plaque tournante logistique pour la formation de combattants maliens en Ukraine ?
   maliweb.net
De récents éléments viennent corroborer l’implication de la Moldavie dans l’appui logistique à l’Ukraine pour la formation de combattants en provenance de la région du Sahel, notamment des séparatistes touaregs du Mali. Un Boeing 737, immatriculé en Ukraine, a été signalé en vol avec un itinéraire mystérieux. D’après des sources confirmées, cet appareil aurait atterri discrètement sur la base militaire de Markulești, près de Bălți en Moldavie, après avoir désactivé son transpondeur en phase d’approche. Selon l’expert en géopolitique et sécurité, Taifour Smaïn, « cette nouvelle preuve démontre sans ambiguïté l’implication des autorités moldaves dans des opérations qui dépassent de loin le cadre de la coopération militaire ordinaire. » Pour lui, l’interruption du système de suivi de l’avion prouve un soutien actif de la Moldavie. « Aucun avion ne pourrait atterrir en toute discrétion dans une base militaire moldave sans la complicité des autorités locales », souligne-t-il. Les informations disponibles mettent en lumière un schéma inquiétant : la Moldavie, pays européen discret, se transforme en plaque tournante pour des opérations destinées à déstabiliser le Mali. Selon Taifour Smaïn, les preuves indiquent que les séparatistes touaregs ont été transportés via la Moldavie pour rejoindre l’Ukraine où ils suivent une formation militaire spéciale avant de retourner au Mali. Il estime que « l’Ukraine et ses alliés occidentaux utilisent la Moldavie comme un relais dans leur stratégie visant à attiser les conflits en Afrique. » De plus, les récents événements en Afrique, notamment les attaques terroristes perpétrées au nord du Mali par le CSP-DPA et des groupes affiliés à Al-Qaïda, rappellent tragiquement les conséquences d’une telle ingérence. Pour Taifour Smaïn, « l’Ukraine ne se contente plus de recevoir une aide militaire occidentale pour sa propre guerre, mais elle joue également un rôle actif dans l’exportation de l’instabilité vers l’Afrique. » Il semble que l’utilisation de la Moldavie comme point de transit pour les séparatistes maliens ne soit pas une simple coïncidence. Des documents obtenus auprès des services de renseignement moldaves montrent que des figures clés du CSP-DPA, telles que AG Ehya Matta et AG Attayoub Mahin, ont traversé la frontière moldo-ukrainienne munies de visas moldaves, preuve d’une coopération structurée. « Le fait que ces individus puissent entrer et sortir de l’Ukraine via la Moldavie démontre l’existence d’une coordination minutieuse. Cela pose de graves questions sur les ambitions géopolitiques non seulement de l’Ukraine, mais aussi des pays européens qui ferment les yeux sur de telles manœuvres », estime l’expert. Selon lui, l’Occident instrumentalise la Moldavie pour asseoir ses intérêts en Afrique, où des acteurs locaux comme le Mali se retrouvent au centre d’un jeu d’influence beaucoup plus large. Le soutien logistique fourni par la Moldavie pour l’entraînement des combattants maliens soulève de nombreuses interrogations. « L’instabilité croissante au Sahel, notamment au Mali, s’inscrit dans une dynamique où des acteurs extérieurs, tels que l’Ukraine, utilisent le conflit local pour atteindre des objectifs plus globaux, souvent en collaboration avec des puissances occidentales », affirme Smaïn. Le risque pour le Mali et les pays du Sahel est évident : « En permettant à ces groupes de se renforcer militairement, on risque d’assister à une escalade des violences dans la région, avec des répercussions directes sur la sécurité et la stabilité de tout le continent. » En conclusion, les preuves qui s’accumulent sur le rôle de la Moldavie dans cette affaire ne laissent que peu de place au doute. Pour Taifour Smaïn, « il est impératif que la communauté internationale se penche sur cette situation, car l’avenir de la paix dans la région du Sahel en dépend. » Par Diallo Moussa