L’AÉS renforce son intégration avec un projet de monnaie devant remplacer le franc CFA. Pourquoi la monnaie imposée par la France a fait son temps? Comment construire une monnaie pour ces trois pays? Nicolas Agbohou, enseignant à l’Université de Versailles Saint-Quentin et à l’École politique africaine, décrypte cet élan de souveraineté monétaire.
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Nicolas Agbohou, ancien professeur d’économie et de gestion à l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, et actuellement enseignant à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et à l’École politique africaine de Paris, analyse le projet de monnaie de l’Alliance des États du Sahel et les perspectives qu’il apportera pour tout le continent africain.
“Il faut asseoir la base solide de la monnaie unique africaine dont on parle depuis longtemps. La monnaie de l’AÉS va être la base consistante de la monnaie unique africaine. Plusieurs pays vont rejoindre l’AÉS”, assure l’économiste.
“Il faut tourner la page du franc CFA. Nous devons rappeler que le franc CFA est une monnaie nazie. Une monnaie obsidionale. Une monnaie de sujétion ou bien une monnaie de siège. Elle appartient à la France qui l’a inventée”, assène l’universitaire.
“Le jour où l’Afrique sera unie, elle pourra sortir non seulement de l’ornière socio-économique où elle se trouve, mais elle peut même, à terme, reprendre la direction du monde, comme elle l’a déjà fait dans le passé”, estime M.Agbohou.
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