Le déficit commercial prévu à 19,8% du PIB en 2025

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) prévoit une aggravation du déficit commercial, qui passerait de 19,1 % du PIB en 2024 à 19,8 % en 2025, puis à 20,1 % en 2026. Cette dégradation serait attribuée à la faiblesse des exportations, freinées par les incertitudes géopolitiques et le ralentissement économique de l’Union européenne, principal partenaire commercial du Maroc, alors que la forte demande intérieure continuerait de tirer les importations vers le haut. Malgré cela, certains secteurs devraient mieux s’en sortir. Les exportations de phosphates et dérivés continueraient de progresser, portées par une forte demande mondiale (notamment en Amérique latine, Europe et Asie), les restrictions sur les exportations chinoises et les sanctions visant le phosphate russe. L’adaptation aux normes écologiques européennes renforcerait aussi l’accès aux marchés européens. Les exportations agricoles et agroalimentaires devraient également s’améliorer, soutenues par une bonne performance de l’agricult

Le déficit commercial prévu à 19,8% du PIB en 2025
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Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) prévoit une aggravation du déficit commercial, qui passerait de 19,1 % du PIB en 2024 à 19,8 % en 2025, puis à 20,1 % en 2026. Cette dégradation serait attribuée à la faiblesse des exportations, freinées par les incertitudes géopolitiques et le ralentissement économique de l’Union européenne, principal partenaire commercial du Maroc, alors que la forte demande intérieure continuerait de tirer les importations vers le haut. Malgré cela, certains secteurs devraient mieux s’en sortir. Les exportations de phosphates et dérivés continueraient de progresser, portées par une forte demande mondiale (notamment en Amérique latine, Europe et Asie), les restrictions sur les exportations chinoises et les sanctions visant le phosphate russe. L’adaptation aux normes écologiques européennes renforcerait aussi l’accès aux marchés européens. Les exportations agricoles et agroalimentaires devraient également s’améliorer, soutenues par une bonne performance de l’agriculture. En revanche, le textile afficherait une croissance modérée, affecté par une demande molle en Europe et une concurrence accrue. Le secteur automobile, de son côté, serait potentiellement impacté par la baisse de la demande en voitures thermiques, bien que la transition vers l’électrique en Europe offre des perspectives d’adaptation à moyen terme. Globalement, les exportations de biens augmenteraient de 5,8 % en 2025 et de 6,3 % en 2026, tandis que les importations progresseraient plus rapidement, avec des hausses de 8,8 % en 2025 et 7,9 % en 2026. Cette dynamique serait alimentée par la demande croissante en biens d’équipement, demi-produits et produits finis, en lien avec la reprise de l’investissement.  Concernant les services, le tourisme devrait rester un moteur clé des exportations, notamment dans les segments du voyage et du transport, renforçant les échanges extérieurs en 2025 et 2026. Ainsi, le volume total des exportations de biens et services progresserait de 6,7 % en 2025 et d’environ 7 % en 2026, contre une hausse de 8,5 % puis 7,6 % pour les importations. La demande extérieure nette continuerait d’avoir un impact négatif sur la croissance, à hauteur de -1,4 point en 2025 et -0,9 point en 2026. Dans un contexte de baisse des prix mondiaux des matières premières, notamment de l’énergie, la valeur des importations augmenterait de 7,6 % en 2025 puis de 6,4 % en 2026. Côté exportations, la valeur progresserait de 5,7 % en 2025 et de 6 % en 2026, portée principalement par les phosphates.   Image Une : Légende : Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) prévoit une aggravation du déficit commercial, qui passerait de 19,1 % du PIB en 2024 à 19,8 % en 2025, puis à...12 lectures