Le rappeur français Maes arrêté à Casablanca

Le rappeur Maes, visé par un mandat d'arrêt international, a été interpellé à Casablanca le 18 janvier 2025, selon les révélations du média français Le Nouvel Obs. Le 18 janvier 2025, le rappeur français d'origine marocaine Maes a été interpellé à Casablanca, une arrestation qui fait suite à un mandat d'arrêt international émis par la justice française. Walid Georgey, de son vrai nom, est un artiste dont la carrière musicale a été marquée par des succès, mais aussi par un parcours judiciaire tumultueux.   En juin 2024, Maes avait été condamné à 10 mois de prison et une amende de 10.000 euros pour des faits de violence en réunion datant de 2018. Ce jugement avait été prononcé après une première absence de l'artiste au tribunal en octobre 2023, puis une seconde absence en juin 2024, qui n'avait cependant pas donné lieu à l'émission d'un nouveau mandat d'arrêt. Selon son avocate, Me Diane de Condé, l'absence de son client au procès était due à une interdiction de voyager imposée par les autorités des Émirats arabes unis, où Maes réside depuis 2022.   Le rappeur, confronté au risque d'une incarcération sur le territoire français, avait annulé un concert prévu à l'Accor Arena en décembre 2024. À la place, c'est à Casablanca, où il est arrivé le 18 janvier, qu'il a été appréhendé par les autorités marocaines. L'interpellation aurait pour motif une enquête dans une « affaire d'enlèvement et séquestration », selon des sources proches de l'enquête cité par le médias français.   Le timing de son arrestation suscite également des interrogations. Selon Le Nouvel Obs, l'artiste aurait quitté les Émirats arabes unis en raison de la visite imminente de Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, prévu en début d'année pour discuter de la coopération judiciaire entre la France et les autorités locales, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le trafic de drogue.   Maes n'est pas étranger aux déboires judiciaires. En 2015, il avait déjà été condamné à un an de prison pour des faits liés au trafic de stupéfiants, purgeant une partie de sa peine derrière les barreaux.