L’assouplissement monétaire a été au rendez-vous en 2024. Bank Al- Maghrib a procédé à une réduction du taux directeur après un resserrement observé ces dernières années. A fin décembre il s’articule autour de 2,50 %. Il s’agit en effet de la deuxième baisse de l’année et ce après que la banque central a procédé, en juin dernier, à une réduction de 25 % de son taux le faisant revenir à 2,75 % après l’avoir maintenu à 3 % pendant quatre trimestres consécutifs. Ces décisions tiennent compte de l’évolution de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et au regard des fortes incertitudes qui entourent les perspectives à moyen terme notamment au plan international. Au Maroc, l’inflation a continué d’évoluer en 2024 à des niveaux bas. Selon les projections de Bank Al- Maghrib, elle devrait terminer l’année avec un taux moyen autour de 1 %, après 6,1 % enregistré en 2023. De même, elle devrait rester modérée à moyen terme, se situant, selon les projections de Bank Al-Maghrib, à 2,4 % en 2025 et à 1,8 % en 2026. De même, sa composante sous-jacente, qui traduit la tendance fondamentale des prix, devrait poursuivre sa décélération revenant de 5,6 % en 2023 à 2,1 % cette année, puis à 2 % en 2025 et à 1,8 % en 2026. Pour ce qui est de la croissance de l’économie nationale elle devrait se limiter, selon Bank Al- Maghrib, à 2,6 % cette année, après 3,4 % en 2023, mais s’accélèrerait à 3,9 % au cours des deux prochaines années. En effet, la Banque centrale anticipe une quasi-stabilité de la croissance non agricole autour de 3,5 % en 2024 avant une amélioration à 3,6 % en 2025 et à 3,9 % en 2026. En parallèle, la valeur ajoutée agricole accuserait un repli de 4,6 % cette année, avant d’afficher, sous l’hypothèse de récoltes céréalières de 50 millions de quintaux équivalant à la moyenne des 5 dernières années, des progressions de 5,7 % en 2025 et de 3,6 % en 2026.