Les exportations marocaines ont maintenu leur courbe ascendante en atteignant une valeur totale estimée à 331 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2024, a indiqué lundi à Rabat le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
S’exprimant lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants consacrée au thème « la centralité du secteur du commerce extérieur dans le développement de l’économie nationale », M. Akhannouch a précisé que ces recettes représentent une augmentation en valeur de 5,3 % (soit 16,8 MMDH) par rapport à la même période de l’année 2023.
Cette progression est principalement attribuable à la hausse de la demande sur les produits marocains dans les marchés internationaux, un constat qui reflète « les efforts du Royaume en faveur de l’équilibre de la balance commerciale, grâce à l’énorme potentiel qu’offrent les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique ».
Il a relevé dans ce contexte que 2023 constitue une année exceptionnelle pour le secteur automobile au Maroc, qui a retrouvé sa position de leader en tant que premier secteur exportateur, avec une hausse significative des exportations dépassant 28 %, soit une augmentation d’environ 33 MMDH par rapport à l’année 2022.
Le chef du gouvernement a précisé qu’une hausse importante de 7 % des exportations du secteur automobile a été enregistrée durant les neuf premiers mois de 2024 (soit 115,4 milliards de dirhams), relevant d’autre part que l’on assiste à un essor notable de l’aéronautique qui a mis à profit les potentialités du Royaume en termes notamment d’implantation de nombreux constructeurs étrangers de renom, résolument inscrits dans la dynamique à l’œuvre sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Les exportations de l’industrie aéronautique ont en effet réalisé des résultats « satisfaisants », avec une augmentation significative de 3,8 % en 2023, pour une valeur de 841 millions de dirhams, a-t-il ajouté, relevant que les exportations du secteur ont continué leur progression, avec une augmentation de 20 % à fin septembre 2024. Cette évolution positive est due à la hausse de 31 % des ventes dans la catégorie de l’assemblage, pour atteindre les 12,9 milliards de dirhams, ainsi que des ventes des systèmes de câblage.
Pour les exportations du phosphate et ses dérivés, elles ont enregistré une amélioration sensible en s’élevant à 60 MMDH au cours de la période janvier-septembre 2024, soit une hausse de 11,3% par rapport à la même période de l’année précédente, a-t-il poursuivi. Le développement que connait le panier des exportations révèle que l’économie marocaine s’oriente vers une plus grande diversification.
Il a par ailleurs fait observer que les exportations du secteur du textile et de l’habillement se sont inscrites à la hausse avec 2,2 milliards de dirhams ( 5%), pour une valeur totale de plus de 46 MMDH en 2023.
Quant au secteur de l’électronique, il a enregistré une croissance de 21% de ses exportations, soit une augmentation d’environ 3,2 milliards de dirhams, a-t-il dit, expliquant que cette progression est due principalement à l’augmentation des ventes de composants électroniques.
Pour ce qui est des exportations agricoles et de l’industrie agroalimentaire, M. Akhannouch a relevé qu’en dépit de la succession des années de sécheresse, à l’origine d’une régression du volume des exportations de 15% en 2023, leur valeur a maintenu des niveaux record pour dépasser le seuil des 80 MMDH avec une valeur totale de 83,2 milliards l’an dernier.
Dans ce contexte, il a indiqué que la valeur de ces exportations s’élève à 62,2 milliards de dirhams à fin septembre 2024, une performance qui positionne l’agriculture en deuxième place des secteurs les plus exportateurs du Royaume.
Ces exportations seront, selon lui, de plus en plus intensifiées à l’avenir grâce à la mise en place de nouvelles unités de dessalement d’eau, notamment le projet de Dakhla dont l’achèvement est prévu fin 2025, qui permettra de cultiver 5.000 hectares de nouvelles terres irriguées.
Il a estimé que l’évolution importante des exportations agricoles s’explique, principalement, par la hausse significative des prix des produits agricoles sur les marchés internationaux, ainsi que par les efforts déployés en matière de diversification des marchés et d’amélioration de la qualité des produits marocains.