Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (Cilmi) est en train d’installer des comités régionaux et départementaux pour mieux penser la stratégie nationale.
Par Justin GOMIS – La migration irrégulière reste une préoccupation majeure pour les autorités. Afin de juguler cette situation qui ne cesse de causer des pertes en vie humaine chez les jeunes, elles ont procédé hier à l’installation de comités régionaux et départementaux. «Nous avons procédé, avec le Gouverneur de la région et le Préfet du département de Dakar, à l’installation de comités régionaux et départementaux de lutte contre la migration irrégulière», indique le Contrôleur général de police Modou Diagne, Secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (Cilmi). D’après lui, «le Cilmi a été mis en place en 2024 par décret pour coordonner l’ensemble des activités, des actions des ministères et structures qui sont compétents dans la lutte contre la migration irrégulière, la gestion des frontières et la mise en œuvre de la migration légale et circulaire».
Cette structure, poursuit-il, «est composée de membres permanents et de membres non permanents. Les membres non permanents constituent l’ensemble des représentants des ministères qui sont dans la structure et qui sont une vingtaine, mais aussi des représentants des Forces de défense et de sécurité, des organisations de la Société civile, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, mais aussi des acteurs qui sont dans la communauté de base».
Ces comités, indique-t-il, «vont travailler avec l’ensemble des communautés de base, et toutes les couches de la population sont représentées au sein de ces comités». Selon lui, «tous ces acteurs constituent les points focaux qui travaillent avec nous dans le comité. Mais aussi, à côté de cela, il y a des membres qui sont permanents et qui travaillent au sein du Secrétariat permanent».
A en croire le Contrôleur général de police Modou Diagne, «ces comités régionaux et départementaux sont des démembrements du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière. Ils sont chargés d’appliquer les directives qui ont été adoptées au niveau du Cilmi».
Il faut noter que les acteurs ont déjà procédé à l’installation de comités dans certaines régions du pays avant Dakar. «Nous avons procédé, avant Dakar, à l’installation des comités régionaux et départementaux de Saint-Louis, Thiès, Kolda, Ziguinchor, Sédhiou. Ce mois-ci, nous avons fait les régions de Tambacounda, Matam et Kédougou. Nous allons continuer pour faire les autres départements de Dakar. Le Comité régional a mis en place une stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière», a-t-il informé. Cette stratégie décline la vision que l’Etat du Sénégal a pour lutter contre la migration irrégulière. «L’objectif est de réduire drastiquement cette migration irrégulière à l’horizon 2035. C’est la stratégie qui a été mise en place et adoptée en 2023, mais il y a un plan d’actions opérationnel qui est en train d’être déroulé», ajoute-t-il.
En détail, le plan d’actions est en train de changer. «Les plans d’actions sont très longs. Il y a un nouveau plan d’actions qui est mis en place. La stratégie nationale est articulée autour de cinq axes. Comme vous le savez, il y a les dangers de la migration irrégulière, aussi bien par la mer que par la terre, et la traversée du désert a aussi causé des morts. C’est vrai qu’au cours des dernières années, 2023-2024, on a enregistré beaucoup de pertes en vie humaine dans les océans, avec des jeunes et des femmes qui ont tenté de rallier l’Espagne par la mer», admet Modou Diagne. Selon lui, «le Cilmi va donner des opportunités à ces jeunes de se former à des métiers, d’être qualifiés, certifiés et de pouvoir être employés ou bien faire de l’entreprenariat».
[email protected]
L’article Mesure – Pour éradiquer la migration irrégulière : Le Cilmi installe des comités dans les régions et les départements est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.