Lors du Symposium International sur la Justice Transitionnelle organisé à Rabat, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a mis en lumière le caractère souverain et exemplaire de l’expérience marocaine dans le règlement des violations passées des droits de l’Homme. Cet événement a souligné le rôle pionnier joué par l’Instance Équité et Réconciliation (IER), instaurée en 2004 pour conduire un processus national de réconciliation.
Dans une allocution lue en son nom par Fatima Berkane, secrétaire générale de la délégation interministérielle aux droits de l’Homme, Ouahbi a rappelé que l’IER a achevé ses travaux en 2005, proposant des recommandations structurées pour garantir la non-répétition des abus. Ces recommandations ont été intégrées dans la réforme constitutionnelle de 2011, un discours royal ayant d’ailleurs reconnu leur importance pour assurer la justice et la dignité des victimes.
Le ministre a mis en exergue la rupture pacifique avec le passé, précisant que l’approche marocaine se distingue par son dialogue inclusif impliquant les victimes, les acteurs de la société civile et les institutions nationales. Contrairement à d’autres pays, cette démarche a permis une transition apaisée, tout en jetant les bases d’une citoyenneté renouvelée et respectueuse des droits fondamentaux.
L’expérience marocaine est désormais citée en exemple à l’échelle internationale, notamment par les Nations Unies, comme l’a souligné Abderrazak Rouwane, vice-président du Comité de l’ONU contre la torture. Les débats ont également mis en lumière la pertinence des réformes judiciaires et législatives entreprises depuis les années 1990, qui ont renforcé la confiance entre les citoyens et l’État.
M.Ba.
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