L'un des chantier majeurs du projet royal de la façade atlantique, le port de Dakhla se concrétise de jour en jour. Les travaux progressent à hauteur de 26%, selon Nissrine Iouzzi, Directrice de l'aménagement du nouveau port qui fait le point sur l'état d'avancement de ce chantier d'envergure destiné à renforcer les connexions maritimes du Maroc avec son voisinage africain et bâtir une économie de la mer au Sahara. Entretien.
Le chantier du port Dakhla Atlantique avance à un rythme soutenu. Les travaux progressent à 26% jusqu’à présent, selon Nissrine Iouzzi, Directrice de l'aménagement du port, que nous avons rencontrée en marge du Salon international de la mobilité, du transport et de la logistique à Tanger. “Tous les travaux préparatoires ont été achevés, le chantier prendra fin en 2028”, rappelle notre interlocutrice, ajoutant que la mise en exploitation en prévu l’année suivante. C’est un projet qui va répondre aux besoins des différents secteurs productifs de la région notamment ceux liés aux énergies renouvelables, poursuit Mme Iouzzi. Le port Dakhla Atlantique s’inscrit dans le cadre de la vision royale pour la Façade Atlantique et fait partie du Nouveau modèle de développement des provinces du sud. "Ce méga-port devrait jouer un rôle majeur dans l’intégration africaine, la massification et la diversification des flux maritimes pour créer un écosystème logistique africain aux standards internationaux", souligne la directrice, rappelant que “ce projet répond à l’impératif d’établir une connectivité avec les corridors logistiques africains au niveau de la façade atlantique que ce soient avec les pays du Sahel ou avec ceux d’Afrique de l’Ouest en général et ce, conformément à la vision royale. Sur le plan économique, le port de Dakhla va donner de nouvelles opportunités de compétitivité aux opérateurs avec plus de marge de choix des lignes maritimes à emprunter pour une meilleure optimisation des coûts, insiste Mme Iouzzi. Situé à 40 kilomètres de Dakhla, le chantier s’étale sur 1650 hectares avec trois bassins, dont un dédié au commerce et aux produits pétroliers, un autre consacré à la pêche en plus d'un troisième voué à la réparation navale. cette infrastructure portuaire est reliée au réseau routier à travers un tronçon de 7 kilomètres qui débouche sur la route nationale n°1. Elle est dotée également d’un pont d’accès la mer. Le projet nécessite en somme une enveloppe de 13,6 milliards de dirhams, dont 2,16 seront alloués dans le cadre de l’investissement prévu par le projet de loi des finances 2025.