L’Association Al-Amane pour le soutien et l’autonomisation économique de la famille et des enfants en situation difficile dans la région de Beni Mellal-Khénifra a organisé une rencontre scientifique autour des influences externes sur la famille et les changements sociaux, la digitalisation, la migration internationale, les changements climatiques et l’autonomisation économique surtout en milieu rural, jeudi 10 octobre 2024, à la Chambre de commerce, d’industrie et des services.
Lahcen El Issaoui, doctorant, a ainsi mis l’accent sur la problématique de la migration internationale. «Mon intervention a porté sur ce phénomène et son impact sur les relations sociales, cas de Ouled Youssef, dans la province de Beni Mellal, et comment la migration qui s’est ancrée au sein de nos sociétés est devenue une arme à double tranchant. Mon intervention s’assigne pour objectif de donner naissance à une prise de conscience au profit surtout des jeunes pour leur faire comprendre que ce phénomène rentre dans le cadre de la mondialisation et qu’il faut toujours adapter la culture étrangère à la réalité marocaine en vue de préserver et de pérenniser nos relations sociales et nos habitudes qui sont les piliers de la cohésion et de la stabilité de notre société. En outre, la migration en tant que phénomène mondial doit prendre en considération les spécificités de notre identité et de notre patrimoine culturel pour participer au renforcement des fondements de notre identité culturelle».
Hafida Acim, présidente de l’Association, a mis en exergue les objectifs de l’Association en soulignant que «l’Association qui a été créée le 15/5/2024 a pour objectif le soutien et l’autonomisation de la famille et de l’enfant en situation difficile, la lutte contre les différents types de violence familiale, le soutien psychologique, sanitaire, pédagogique, social, économique au profit des femmes et des enfants en situation difficile et des personnes âgées, la lutte contre le mariage des mineures, l’organisation d’activités de sensibilisation dans divers domaines et des caravanes médicales au profit des personnes malades. Aujourd’hui, nous organisons une rencontre scientifique à l’occasion de la trentième année de l’année internationale de la famille. Notez que dans sa résolution 44/82 du 9 décembre 1989, l’assemblée générale a proclamé 1994 année internationale de la famille et dans sa résolution 47/237 de 1993 elle a décidé que le 15 mai de chaque année serait célébrée la journée internationale des familles. Ainsi, notre rencontre a mis l’accent sur une panoplie de thématiques, à savoir les influences externes sur la famille et les changements sociaux, la digitalisation, la migration internationale, les changements climatiques et l’autonomisation économique».
Pour Hassan Ikhmerti, docteur en environnement, «ma participation a porté sur l’autonomisation économique des femmes et des jeunes en vue d’améliorer la situation économique de la famille surtout en milieu rural. Notez que notre intervention rentre dans le cadre de notre ouverture sur l’environnement extérieur en tant qu’association et coopérative. Aujourd’hui, à Tabaroucht, province d’Azilal, on ambitionne de promouvoir le tourisme solidaire et l’agriculture pour soutenir les familles en situation difficile dans notre région. Notre objectif est de créer des activités génératrices de revenus pour lutter contre le chômage des jeunes et des familles en général tout en participant à la promotion de la commercialisation des produits de terroir».
L’intervention de Atika El Moumen , doctorante, a mis en exergue les moyens modernes de communication et la digitalisation qui sont devenues, de nos jours, la cheville ouvrière du développement de nos sociétés. «Notre objectif, par cette intervention, est de sensibiliser les enfants et les parents à l’importance de la numérisation qui s’ouvre sur d’autres horizons et qui est devenue un fondement indispensable du développement des sociétés modernes. Mais il ne faut pas oublier que la digitalisation est une arme à double tranchant», a-t-elle souligné.