Réaction -Thierno Bocoum sur la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : «C’est une stratégie politique de bas étage»

Les députés de la 14ème législature sont convoqués demain par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, en session extraordinaire, pour l’examen du projet... L’article Réaction -Thierno Bocoum sur la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : «C’est une stratégie politique de bas étage» est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.

Réaction -Thierno Bocoum sur la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : «C’est une stratégie politique de bas étage»
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Les députés de la 14ème législature sont convoqués demain par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, en session extraordinaire, pour l’examen du projet de loi portant modification de la Constitution. Si l’objectif officiel est de discuter et de voter la suppression du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le leader du mouvement Agir estime que cette démarche du président de la République frise «l’enfantillage», en introduisant une réforme constitutionnelle sans s’assurer de la majorité nécessaire pour son adoption. «Chercher à introduire une réforme constitutionnelle tout en étant sûr de ne pas avoir la majorité requise si les divergences sur la question évoquée sont assumées, est une triste manière de jouer aux enfantillages avec les institutions de la République et d’exposer une stratégie politicienne de bas étage», a dit clairement l’ancien député. Thierno Bocoum, qui doute de la sincérité de cette initiative du Président Diomaye Faye, y voit plutôt une manœuvre politique visant à préparer une dissolution anticipée de l’Assem­blée nationale. «Le but : compter sur le rejet de la loi pour mieux se positionner dans l’optique d’une dissolution prochaine de l’Assemblée nationale», a réagi M. Bocoum. Le nouveau régime, voulant traduire ses promesses en actes, sait qu’il ne dispose pas de beaucoup de temps et a besoin de l’Assemblée nationale. Et pour le leader du mouvement Agir, qui critique le timing choisi, les nombreuses réformes attendues n’ont pas été réalisées plus tôt, lorsque le régime avait la capacité de le faire sans entrave. «Les réformes attendues ne manquent pas et pouvaient être introduites dès leur arrivée au pouvoir, sans perdre du temps, si l’idée de tout soumettre à l’Assem­blée nationale actuelle était une option sérieuse», fait-il savoir. Cependant, pour Thierno Bocoum, cette convocation de l’Assemblée aurait dû être utilisée à des fins plus urgentes telles que la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre. «La République pouvait se passer de ce jeu de dupes à l’heure où de nombreuses attentes des populations demeurent sans suite. A la place de la politique politicienne qui ne cesse d’occuper une place prépondérante dans la gestion de l’Etat, l’article 63 aurait pu servir à convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour les besoins de la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre», estime M. Bocoum, précisant que l’urgence aurait été de décliner une «vision claire aux Sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue adopté en principe de gouvernance». Alors, pour Thierno Bocoum, si la volonté de réduire le train de vie de l’Etat était sérieuse, cela devait commencer par la suppression des agences reconduites et qui servent aujourd’hui à caser une clientèle politique. «Le décret de répartition des services de l’Etat aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’Etat en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée», analyse-t-il. Pour finir, il appelle le Président Diomaye Faye à user de l’article 63 pour convoquer une session extraordinaire dédiée à l’abrogation de la loi d’amnistie. «Nous rappelons au président de la République, dans son envie soudaine de prendre des initiatives, que l’article 63 peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal. Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice. Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite», a lancé le président d’Agir. Par Ousmane SOW L’article Réaction -Thierno Bocoum sur la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : «C’est une stratégie politique de bas étage» est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.