Selon Hicham Daoudi, président de la CMOOA: La très grande rareté d’œuvres d’artistes, une réalité tangible

La Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA) organise sa vente aux enchères prévue le 25 janvier à Casablanca. Son directeur Hicham Daoudi a souligné à cette occasion la difficulté d’avoir réuni les œuvres d’art soumises à cette vente à cause de la très grande rareté d’œuvres d’artistes modernes ou pionniers sur le marché […]

Selon Hicham Daoudi, président de la CMOOA: La très grande rareté d’œuvres d’artistes, une réalité tangible
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La Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA) organise sa vente aux enchères prévue le 25 janvier à Casablanca. Son directeur Hicham Daoudi a souligné à cette occasion la difficulté d’avoir réuni les œuvres d’art soumises à cette vente à cause de la très grande rareté d’œuvres d’artistes modernes ou pionniers sur le marché d’art. Les œuvres d’artistes modernes ou pionniers sont devenues de plus en plus rares sur le marché de l’art marocain. C’est ce qu’a indiqué Hicham Daoudi, président fondateur de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA), à l’occasion de l’annonce de la vente aux enchères prévue le 25 janvier à Casablanca. M. Daoudi n’a pas manqué de souligner la difficulté pour avoir réuni les œuvres d’art soumises à cette vente aux enchères. «Nous sommes heureux d’avoir réuni avec beaucoup de difficultés et d’abnégation la sélection d’œuvres d’art qui sera soumise à cette vente aux enchères. La très grande rareté d’œuvres d’artistes modernes ou pionniers est devenue une réalité tangible qui a dès aujourd’hui (et en aura encore plus à l’avenir) de nombreux impacts sur le marché de l’art marocain, la circulation des œuvres et sa diffusion à l’international», indique-t-il. Il a expliqué en effet que «beaucoup de successions d’artistes majeurs de l’histoire de l’art marocain se retrouvent aujourd’hui bloquées à cause de procédures judiciaires entre ayants droit qui ne s’entendent pas, ou à cause de litiges avec des parents qualifiés de collatéraux lorsque les artistes décédés n’ont pas eu de descendance masculine (alors même que les défunts ont tout fait pour protéger leurs filles). «Pour certains artistes c’est tout bonnement la disparition complète de leurs œuvres présentes dans leurs ateliers que nous avons constatée au soir de leurs décès », dit-il. Le président fondateur de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art a relevé qu’il existe une profonde lacune de protection des artistes au crépuscule de leur vie. Dans ce cadre, il recommande un procédé de préservation ou de tutelle des autorités pour accompagner ou arbitrer lors de partage entre ayants droit au moment de successions houleuses. «Lorsque les œuvres ne circulent plus car faisant l’objet de blocages, la tension sur les prix devient plus importante, et une spéculation «mécanique» se met en place faisant le jeu de certaines parties au détriment des familles d’artistes et surtout de l’œuvre artistique dans sa globalité. Cela fait aussi le jeu des faussaires qui savent exploiter les lacunes nées d’absence d’interlocuteurs (et de comités d’expertise) pour répondre aux demandes de certifications», explique-t-il. Et d’ajouter: «Avec le décès de plusieurs de nos grands artistes pionniers entre 2013 et 2022, ces problèmes, qui ne se posaient pas tant que le marché de l’art marocain était balbutiant, sont apparus et risquent de porter un coup fatal à son essor». Pour lui, cette situation devrait servir d’exemple aux artistes qui doivent mieux préparer la transmission de leur héritage matériel et immatériel à leurs ayants droit de leur vivant, en dialogue avec les autorités de tutelle. Des œuvres rares et exceptionnelles sous le marteau Ventes aux enchères   La Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA) organise sa vente aux enchères prévue le 25 janvier à Casablanca. Dense et riche, cette vente propose des œuvres rares et exceptionnelles. Elle réunira un ensemble de 77 œuvres exceptionnelles parmi lesquelles plusieurs œuvres de Chaïbia Tallal, Mohamed Melehi, Farid Belkahia, Miloud Labied, Mohammed Kacimi, Jilali Gharbaoui et Fouad Bellamine ou également, une toile rare d’Ahmed Cherkaoui.