Terrorisme international : Le Polisario et la Cma parrainés par Alger

Un petit rappel historique de l’ingérence algérienne nous ramène à la guerre des sables entre le Maroc et l’Algérie et à la grande marche verte du Roi Hassan II sur le Sahara occidental. Désireux d’intégrer le Sahara espagnol au Maroc, le souverain marocain Hassan II entame une « marche verte » en traversant la frontière du Sahara occidental. […]

Terrorisme international : Le Polisario et la Cma parrainés par Alger
   maliweb.net
Un petit rappel historique de l’ingérence algérienne nous ramène à la guerre des sables entre le Maroc et l’Algérie et à la grande marche verte du Roi Hassan II sur le Sahara occidental. Désireux d’intégrer le Sahara espagnol au Maroc, le souverain marocain Hassan II entame une « marche verte » en traversant la frontière du Sahara occidental. Il est suivi par quelques 350.000 marcheurs volontaires, pour la plupart pauvres et munis uniquement du Coran. Cette marée humaine prend le contrôle symbolique du territoire. Entre-temps, un accord tripartite est conclu avec l’Espagne et la Mauritanie pour le transfert du contrôle du territoire. Il permet à l’Espagne de se retirer, tout en conservant ses investissements dans les mines de phosphates. Selon cet accord, le Maroc reçoit deux tiers du territoire (la partie nord) et la Mauritanie l’autre tiers (la partie sud). Le Maroc prend possession du territoire au début de 1976 et convoque une assemblée de tribus qui reconnaissent sa souveraineté. En 1979, il profitera du départ de la Mauritanie pour annexer la partie sud. Toutefois, l’opposition d’un mouvement indépendantiste, le Polisario, et celle d’autres pays africains (Algérie, Libye), entraîneront un conflit durable. Le 24 août 2021, les deux pays, qui partagent près de 1600 kilomètres de frontières, ont finalement rompu toute relation diplomatique. Et l’Algérie a cessé de fournir du gaz à son voisin. L’Algérie pourrait être tenté par la même aventure en prétextant fournir une aide humanitaire à la population de Tinzaouatin, mais également pour chercher à percer les lignes ennemies dressées face à elle pour l’empêcher de renforcer son influence dans la région, sachant que Tinzaouatin est confrontée actuellement à de nombreux défis humanitaires, notamment l’insécurité alimentaire, la pénurie d’eau et le manque d’accès aux soins. Pour ce faire, la présence de la CMA à Tinzaouatin aux côtés des militaires et personnel soignant de l’Algérie a des implications directes sur l’instabilité dans cette partie du Mali et de la sous-région. Car à la vue des dynamiques qui pourraient remettre en question la reconquête entière du territoire malien par les Fama, la mise en route de nouvelles négociations paraît impossible sinon irréaliste. Tant il est vrai que l’accord de paix d’Alger de 2015 a fragilisé le processus de réconciliation nationale au Mali. Pendant que l’Algérie dit toujours avoir soutenu les mouvements indépendantistes du Maghreb, notamment le Front Polisario, par souci humanitaire, les enjeux et les perspectives s’internationalisent. Ce qui laisse supposer une connivence algérienne avec la Cma et le Front Polisario dans le Sahel. Car, même s’il n’existe pas de relation directe ou formelle entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad et le Front Polisario, ces deux mouvements, bien qu’ayant des objectifs similaires en termes de revendications autonomistes ou indépendantistes, opèrent dans des contextes géographiques et politiques quasi similaires. Tinzaouatin étant une zone plus stratégique dans le nord du Mali, la question de la protection humanitaire algérienne y est mise en évidence pour associer des enjeux majeurs et globaux qui constituent l’épine dorsale du conflit alimenté par le voisin algérien. Certes, dans le contexte actuel, il n’y a vraiment pas de quoi vouloir noircir le tableau des Fama, dans leur élan de reconquête de l’intégrité du territoire national depuis Kidal en novembre 2023, à ce point. Au fil des mois, depuis le 25 janvier 2024, avec la fin de l’accord d’Alger de 2015, le rôle de la Cma s’est réduit jusqu’à ne plus figurer dans l’agenda des officiels maliens. L’Algérie a su qu’elle a perdu un bras séculier dans le bourbier au nord du Mali et se bat pour lui conserver des droits d’employé licencié pour raison économique. Ce mouvement irrédentiste qui avait ses entrées dans les ambassades accréditées au Mali et au palais de Koulouba n’est plus en odeur de sainteté. Passant d’un mouvement rebelle dans les années 90 puis devenu un acteur politique et militaire reconnu dans les années 2000, son rôle historique a consisté à vouloir la partition du pays et ayant tout fait pour négocier et obtenir cette partition sous garantie de la partie algérienne qui l’aurait expérimenté modèle fiable au Sahara occidental avec le Front Polisario. C’est ainsi que la naissance de la Cma est parrainée largement dans l’accord de paix d’Alger de 2015, avec pas moins de trente signataires de parties prenantes parmi les Nations intéressées par la partition du pays et la perte de souveraineté sur ses ressources. Il est navrant de remonter la rébellion touarègue aux débuts de notre indépendance. Elle est une pure invention algérienne entretenue fiction et vendue illusion du rêve d’un État azawadien à des malfrats du pire acabit. Car une borne partie de la population touareg du Nord-Mali ne se reconnaît ni en la Cma ni n’adoube les autorités algériennes comme un médiateur fiable, étant juge du conflit, médiateur officiel et un des acteurs majeurs qui se pose comme incontournable dans la résolution de ce faux conflit et vraie guerre des riches et des forts sur les pauvres et pour leurs richesses naturelles. En conclusion, la situation à Tinzaouatin est complexe et évolue rapidement en fonction des actes et manœuvres posés sur le terrain de part et d’autre par les forces en présence et prêtes à l’affrontement. Une situation bien tendue que rien ne peut éviter qu’elle dégénère vite comme au proche orient avec l’entrée en guerre de l’Iran contre l’État hébreux et les frappes de celui-ci sur le Liban. Si c’est ce que recherchent l’Algérie et la Mauritanie, elles le trouveront au Mali si d’aventure elles se prêtent à ce jeu destructeur appelé guerre conventionnelle. À elles seules et leurs alliés de l’Otan, elles n’ont pas droit à mettre toute l’humanité en danger pour des intérêts sordides au mépris de la souveraineté des États du Sahel et du respect de l’intégrité de leur territoire mis en évidence ces derniers temps au vu des enjeux géopolitiques qu’ils constituent dans l’espace visé appelé Sahel. C’est tout l’art du gouvernement malien de jauger la nécessité de trouver des solutions durables par la rédaction de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale bientôt livrable et d’assurer une progression constante dans la reconquête du pays entier tout en veillant à la stabilité et au fonctionnement des institutions et des structures de gestion publique. Dans cette perspective, les éléments clés à considérer sont les enjeux locaux de la présence des Fama dans les localités libérées d’Inafarak à Tinzaouatin pour répondre au défi du contrôle du territoire, régler les enjeux liés à l’accès aux ressources et aux services publics de base, et assurer la défense des intérêts de la population locale dans sa diversité. Ce dont l’Algérie malgré des décennies de présence dans la zone nord du Mali n’a pu réaliser pour éliminer tous germes de dissensions pouvant lui être fatale comme nous handicaper. La question de la protection humanitaire est aussi un enjeu complexe puisque la notion de “protection humanitaire” peut être instrumentalisée à des fins politiques et de façon variable. Dans cette zone d’opération des Fama, la Cma est active principalement grâce à ses alliés du Jnim, tandis que le Front Polisario concentre en son sein les combattants mercenaires recrutés dans les territoires aux alentours du Sahara. Avec des enjeux spécifiques à leurs revendications, ces deux mouvements sont relativement hors temps par rapport au contexte historique et géographique qui les a vu naître. Si au Mali la Cma est soutenue dans sa lutte pour l’autonomie de l’Azawad, par l’Algérie, aucune région du Mali n’est prédisposée à se retrouver sous sa coupole. Tandis que le Front Polisario revendique l’indépendance du Sahara Occidental face au Royaume chérifien, aucun de ses soutiens internationaux n’ont jusque-là osé franchir le Rubicond pour ne pas froisser le Royaume du Maroc. Une coopération à grande échelle est rendue impossible de ce fait. Si on s’intéresse aux similitudes contextuelles, il est possible que malgré ces différences, certains points de ressemblance subsistent entre les deux mouvements. La lutte pour l’autodétermination est un fait que n’acquiescent pas les deux États contre qui ces soutiens sont manifestés aux deux groupes qui revendiquent la séparation et l’indépendance pour leur communauté. Ce qui crée un schisme idéologique de fait. Sur un autre plan, le conflit oppose ces deux mouvements à un État central comme le Mali et le Maroc. Or tant que la Cma adopte les méthodes du Front Polisario et que ce dernier continue à obéir aux injonctions algériennes jamais ces deux mouvements ne seront pris en considération dans le règlement pacifique du conflit armé qu’ils ont engagé avec deux États centraux : le Mali et le Maroc. Par ailleurs, eu égard au soutien de certaines armées étrangères comme l’Ukraine aux côtés de la Cma ou Cuba pour le Polisario, les deux mouvements se sont discrédités avant même de bénéficier des faveurs qu’ils recherchent d’un point à l’autre du globe. Bien que ces soutiens soient volatiles à côté des soutiens régionaux, ils n’ont ainsi cessé de fluctuer au fil du temps par rapport aux convergences souhaitées et non obtenues. Il est possible d’enregistrer des points communs entre les deux mouvements, notamment sur des questions liées au soutien mutuel qu’ils s’apportent mutuellement en dehors de la surveillance des deux États centraux, mais aussi, sur bien d’autres aspects visant à se faire connaître sur la scène internationale via les médias opposés aux pays qui les hébergent et contre qui ils contribuent à dénoncer les violations des droits de l’homme tout en plaidant pour leurs causes respectives. À l’évidence, ces deux mouvements ne pouvaient bénéficier que d’un partage d’expériences algériennes en matière de stratégie militaire, de négociation politique et de mobilisation de la société civile. Face à cette incubation militaro-terroriste, la solidarité algérienne s’est bien fait sentir sur les questions transfrontalières et logistiques. Car même si les situations différentes vécues à distance ne le permettent pas, les deux mouvements n’ont jamais cessé de coopérer avec l’Algérie sur des questions transfrontalières, mémorielles et militaires, notamment en matière de sécurité et de développement des espaces promis de libération. En conclusion, bien qu’il n’existe pas de relation directe ou formelle entre la Cma et le Front Polisario, ces deux mouvements partagent certaines similitudes contextuelles et pourraient envisager des formes de coopération à l’avenir sous la houlette du parrain algérien. Cependant, de nombreux facteurs, notamment les contextes politiques spécifiques de chaque région, limitent les possibilités de collaboration à grande échelle. D’abord Alger n’a plus cette aura qu’elle avait dans sa politique étrangère et ne joue plus un rôle de médiateur dans plusieurs conflits en Afrique, notamment au Mali. Ensuite, les intérêts algériens pour voir la stabilité du Sahel devenir une réalité ne sont plus à caresser du sens des poils, vu que l’enjeu majeur pour l’Algérie est de chercher à prévenir toute déstabilisation à ses frontières au prix que ça lui coûte. Enfin, les relations régionales dénaturées de l’Algérie avec ses voisins du Sahel et du Sahara pourraient avoir un impact négatif sur ces groupes armés qui peuvent facilement être sacrifiés sur l’autel des enjeux mondiaux et de leurs répercussions en termes d’accès aux ressources stratégiques et à une coopération débarrassée d’infantilisme. Pour tout dire, il convient de prendre en compte les éléments suivants pour établir une jonction filiale entre le parrain algérien et ces deux groupes armés activés : quelles sont les alliances et les rivalités entre les deux groupes armés qui s’adonnaient à des prises d’otage de leurs combattants respectifs ? Comment les événements de juillet-août-septembre à Tinzaouatin s’inscrivent-ils dans un contexte plus large, marqué par la présence de groupes terroristes et de mercenaires de l’Otan avec une circulation sans précédent d’armes létales et de guerre ? Quelle est la position des Nations Unies, de l’Union européenne et des pays occidentaux sur cette question de l’agression ukrainienne et de l’ingérence flagrante algérienne ? Il est donc à noter que les dynamiques internes relatives à ces deux mouvements sont à chercher ailleurs que dans les évolutions des relations ambiguës qu’ils ont tout le temps entretenues avec le grand frère algérien et les États centraux du Mali et du Maroc. Sans cela, il n’y a point d’instruments de mesure de leur pondération et sagesse à revenir à de meilleurs sentiments pour de réels impact dans l’amélioration des conditions d’existence et du cadre de vie des populations comme le souhaite la Charte nationale en cours de finalisation. Grace aux interventions des bailleurs de fonds internationaux plus enclins aux efforts de paix que de continuer à alimenter des pseudos conflits n’ayant ni tête ni queue. En cela, pour reprendre le Colonel Abdoulaye Maïga, le Professeur Ibrahim Ndiaye, expert au sein du Comité chargé de la mise en œuvre du Programme National de l’Éducation aux Valeurs, a vu juste en indiquant que le Malien se caractérise, d’une part, par cinq valeurs cardinales : l’humanitude, l’empathie, l’obligation de transmettre les valeurs humaines aux générations futures, le sens de l’honneur, l’acceptation de la différence et de l’altérité, au plan sociétal, humain et culturel. Et d’autre part, par cinq principes inviolables en lien avec le pays lui-même : un Mali indivisible, inaliénable, non hypothécable, nul ne peut en disposer, comme propriété privée, impérissable. Le reste de l’histoire est connu ! Amadou Hampâté Ba disait : « à trop vouloir jeter une grenouille qui vous dégoûte, elle finit par tomber dans une bonne mare ». À bon entendeur, tant mieux ! KML Guerre imminente !?? La Cma et le Polisario sur le terrain dans la guerre au Sahel sont sous protection algérienne. Les raisons qui permettent de l’affirmer sont là. Se poser la question du lien ombilical existant entre le Front Polisario et ces groupes armés terroristes, c’est cautionner toutes ces revues et officines de la presse spécialisée ouvertement pro rébellion touarègue. En connivence avec les autorités algériennes qui ne s’en cachent même plus à force d’avoir mal menti de 1962 à 2024. Mais on n’hésitera pas à applaudir un pays comme l’Ukraine ou l’Algérie, dans leur assistance militaire et “humanitaire” aux forces combattantes. Ce qui est un paradoxe pour des pays qui n’ont pour ennemi que ce terrorisme et qu’ils combattent chez eux et cautionnent chez les autres. On le sait, en quelques années, l’Algérie est passée de pays martyr de guerre à pays agresseur par organisation terroriste interposée. Il est donc clair que tout ce qui se fait au Sahel à l’insu de leurs dirigeants se fait contre la Confédération de l’Alliance des États du Sahel. Aujourd’hui, si l’Algérie est considérée comme un acteur clé du conflit au Mali, c’est par cette posture de médiateur qu’elle a toujours adoptée. Quelle que soit la volonté dernière exprimée, il y a lieu de réduire les tensions et les rivalités dans cette région qui permet de parler de futur et d’eldorado africain. Les grandes économies comprennent vite cette nécessité. Mais elle, l’Algérie, à cause de sa grande rivalité avec le Maroc et la Libye, n’a visiblement pas l’intention d’apaiser les tensions qu’elle seule peut faire entrer sous les ordres tous ces groupes irrédentistes qu’elle a tant combattus une décennie durant avant de s’en accommoder et d’en héberger. Mais elle ne la fera jamais cette guerre. On le voit donc, le soutien international dont ces groupes bénéficient sont plus importants que les refus, boycott ou condamnation qui sont servis pour toute réponse aux plaintes formulées contre la France par le Mali et la Confédération AES contre l’Ukraine au Conseil de sécurité. C’est de cette sorte que l’accusation infâme suprême est prête à être brandie à l’ONU pour motiver une action interventionniste en faveur de la promotion des droits humains en riposte aux tueries de combattants terroristes qu’elle veut faire passer pour des civils dans le nord du Mali. Sachant le rôle d’un tel discours, les autorités maliennes ne sont pas tombées dans le piège du couloir humanitaire obligatoire à respecter. Cela peut contribuer demain à s’assurer une marge de manœuvre qui concilierait fermeté et disponibilité. Une attitude vitale à cultiver dès maintenant. Voici donc une saine et utile analyse qui décrit le contexte géopolitique complexe créé par les officiels algériens au Sahel. La Rédaction