Ucad – Renforcement des politiques publiques et régimes alimentaires sains et durables : Les chercheurs trouvent leur Reper

A l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la recherche est toujours au cœur des activités. A travers le projet «Renforcer les actions collectives fondées... L’article Ucad – Renforcement des politiques publiques et régimes alimentaires sains et durables : Les chercheurs trouvent leur Reper est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.

Ucad – Renforcement des politiques publiques et régimes alimentaires sains et durables : Les chercheurs trouvent leur Reper
   lequotidien.sn
A l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la recherche est toujours au cœur des activités. A travers le projet «Renforcer les actions collectives fondées sur les données probantes pour garantir un environnement et des régimes alimentaires sains et durables» (Reper), ces chercheurs veulent participer au renforcement des politiques publiques et régimes alimentaires sains et durables. Par Justin GOMIS – Le Laboratoire de recherche en nutrition et alimentation humaine (Larnah) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a organisé un atelier de lancement du projet «Renforcer les actions collectives fondées sur les données probantes pour garantir un environnement et des régimes alimentaires sains et durables» (Reper) en Afrique de l’Ouest. Ce projet de recherche-action, qui a bénéficié du financement conjoint du Crdi et de la Fondation Rockefeller, à hauteur de 23 milliards F Cfa, est exécuté dans le cadre de l’initiative «Catalyser le changement pour des systèmes alimentaires sains et durables» visant à améliorer la santé des populations les plus vulnérables. Il s’agit d’adopter une approche basée sur les systèmes alimentaires afin d’améliorer la compétitivité des aliments nutritifs en Afrique par rapport aux aliments malsains pour renforcer les politiques publiques et les actions gouvernementales. «L’objectif est d’accompagner le gouvernement du Sénégal à renforcer un certain nombre de politiques et d’actions qui visent à améliorer les environnements alimentaires pour les rendre plus sains pour les populations», indique Pr Adama Diouf, enseignant-chercheur au Larnah de l’Ucad. En écho, la coordonnatrice du Reper et du Réseau de recherche sur les politiques et systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest (Repsao), ajoute : «Notre société est liée à la malnutrition et en particulier à l’obésité. Aujourd’hui, même si des efforts ont été consentis dans la prise en charge de la sous-alimentation, il faut qu’on aborde aussi la problématique de l’obésité et de ses conséquences, notamment les maladies non transmissibles comme le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et même certains cancers.» Pour Mame Samba Ndiaye, vice-recteur de l’Ucad, ce projet a une «portée essentielle car le développement durable en général et la sécurité alimentaire et nutritionnelle en particulier sont des défis majeurs que doivent relever les pays africains au 21e siècle». L’universitaire relève que les conséquences de la malnutrition sont à la fois physiques, cognitives, socio-émotionnelles et économiques. «La malnutrition n’est pas seulement un drame individuel pour ceux qui la subissent ou qui en meurent, elle est également un fardeau économique. Elle ralentit la croissance des pays en entravant le développement et la réussite scolaire des enfants, en affaiblissant la productivité des hommes, en contribuant à la persistance de la pauvreté, en favorisant l’apparition d’un bon nombre de maladies qui pèsent lourdement sur les budgets des systèmes de santé», expose-t-il. Les pionniers Face à une telle situation, «il est important qu’on renforce nos politiques pour qu’elles soient beaucoup plus sensibles au contexte actuel au regard de la transition alimentaire et de tous ces aliments jugés malsains qui inondent nos marchés, nos environnements alimentaires», propose Pr Adama Diouf. Et c’est pour cette raison que le Larnah a choisi de s’investir par la formation et la recherche dans la prise en charge efficace de la malnutrition en Afrique et au Sénégal en particulier. «Ainsi, le Larnah travaille particulièrement à faire fléchir la courbe du retard de la croissance et de la malnutrition au Sénégal, à réduire les carences en micronutriments, ainsi que la prévalence des maladies liées à l’alimentation», enchaîne le vice-recteur de l’Ucad. Il poursuit : «Ce projet a traversé la génération d’éminents scientifiques pour sensibiliser les populations et orienter les politiques dans la promotion de programmes et systèmes alimentaires sains et durables.» En tout cas, dans sa mission de formation, de recherche et de service à la communauté, l’Ucad veut fournir à l’Etat du Sénégal et à ses partenaires au développement, des ressources humaines de qualité et des productions scientifiques à travers plusieurs projets et programmes. Mame Samba Ndiaye insiste : «L’Ucad veut ainsi tirer parti de la science pour atténuer les effets des changements climatiques sur l’agriculture afin d’améliorer la productivité agricole à travers la production de semences résistantes et à haut rendement, mais aussi développer des programmes de sensibilisation des femmes et de fortes implications de l’alimentation des enfants en vue de réduire le taux de malnutrition aiguë et sévère dans nos pays.» Aujourd’hui, les chercheurs adhèrent ainsi au Reper pour avoir un environnement adéquat et des régimes alimentaires sains dans notre pays et en Afrique. «Je suis fier de noter que le Laboratoire de recherche en nutrition et alimentation humaine est l’un des bras opérationnels efficaces de l’intervention de l’Ucad en la matière. Ce laboratoire se distingue au sein de l’Ucad par la qualité de sa recherche et de sa formation au sein des masters et doctorats. Ces formations sont accréditées à la fois au niveau national, sous-régional, mais également international. C’est l’occasion de rendre un hommage appuyé aux membres fondateurs de ce laboratoire, à savoir les Pr Salimata Wade et Amadou Tidiane Guiro actuellement à la retraite. Je voudrais encourager la génération qui a pris le relais à persévérer dans la quête de l’excellence, le credo de l’Ucad qui se veut avant-gardiste et innovante. Le Larnah est au cœur de la plupart des programmes de sécurité alimentaire et de nutrition développés au sein de l’Ucad. C’est donc tout naturellement qu’il a initié et abrité le projet Reper», souligne le Pr Ndiaye. Pour éclairer les consommateurs dans leur choix, les acteurs comptent mettre l’accent sur la sensibilisation par rapport à ces questions. Mais, il faudra un leadership politique très fort qui prend en compte les réalités du contexte actuel. [email protected] L’article Ucad – Renforcement des politiques publiques et régimes alimentaires sains et durables : Les chercheurs trouvent leur Reper est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.