Pour sa prochaine bataille annoncée, en l’occurrence celle de l’emploi, le gouvernement a déjà mis sur la table pas moins de 1 milliard DH pour dynamiser les programmes en faveur de l’emploi. Un plan choc devrait d’ailleurs être annoncé et déployé pour la période 2025-2027 avec une attention particulière pour le système dit de formation en apprentissage. Un modèle très prisé dans de nombreux pays, et non des moindres, et qui a fait la force de puissances industrielles comme l’Allemagne. Un des facteurs clés pour gagner la bataille de l’emploi réside dans le degré d’adaptation des profils et compétences formés aux besoins du tissu productif et des entreprises. Or pour s’assurer une telle adéquation, les organismes formateurs et leurs centres d’apprentissage sont censés être quasiment en fusion avec l’univers de l’entreprise, de l’usine, du chantier. Aujourd’hui, l’OFPPT est l’organisme par excellence censé incarner cette révolution. Certes, les nouvelles Cités des métiers et des compétences (CMC) déployées en régions peuvent constituer le début d’une refonte. Mais elles ne représentent pour l’instant qu’un cadre contenant, le plus important étant le contenu. Pour pouvoir véritablement remplir sa nouvelle mission et accompagner la nouvelle dynamique, l’OFPPT devra inévitablement s’inscrire dans une rupture et décider courageusement de revoir en profondeur son modèle pédagogique.