A Casablanca, et ceci n’est un secret pour personne, la gent féminine n’est pas à l’aise dans les espaces publics de la ville. En effet, les femmes souffrent régulièrement dans ses différents artères, boulevards et ruelles, entre agressions, harcèlement, « drague », vol à l’arrachée…
Face à ce phénomène, la Mairie de Casablanca vient de recevoir une pétition de l’Association Tahadi pour l’Égalité et la Citoyenneté visant à créer des centres d’accueil, d’écoute et d’orientation pour les femmes victimes de violences sur le territoire de Casablanca et de ses communes « et ce conformément aux dispositions de la loi réglementaire n° 113.14 relatives aux communes et du décret n° 2.16.403 », précise la pétition. Et l’Association informe l’opinion publique aussi bien nationale que locale, du dépôt de cette pétition qui devrait être inscrite à l’ordre du jour de la prochaine session du Conseil de la Ville de Casablanca.
Et d’ajouter que les raisons derrière cette initiative se résument en la hausse constante des taux de violences exercées contre les femmes et les filles, en général, et contre les femmes travaillant dans l’espace public en particulier, sur le territoire des communes de Casablanca. D’ailleurs, les rapports intitulés « Les femmes en chiffres pour l’année 2023 » du HCP, ainsi que celui de l’ATEC « Vers des politiques et interventions publiques locales efficaces à Casablanca au profit des travailleuses actives dans l’espace public d’ici décembre 2024 », en disent long sur la problématique de la femme casablancaise dans les espaces publics.
La deuxième raison consiste en la persistance du défaut d’assurer une protection adéquate pour les femmes travaillant dans les espaces publics, et l’absence flagrante des équipements et services communaux dédiés à ces femmes, comme les toilettes publiques dédiées aux femmes, entre autres.
L’association ajoute à cette liste le faible sentiment de sécurité et de sûreté publique des femmes casablancaises actives. Une enquête de l’association dans ce sens a démontré l’ampleur et la gravité de cette problématique, tout en précisant que la mairie de Casablanca ne dispose toujours pas de centres d’accueil, d’orientation et d’écoute en faveur des femmes survivantes et victimes de violences dans les espaces publics.
L’ATEC estime que la souffrance des femmes casablancaises est exacerbée par le phénomène des violences exercées à leur encontre dans les espaces publics : « Les associations de la société civile actives dans le domaine de la protection des femmes et de la lutte contre les diverses formes de discrimination à leur égard ont la responsabilité d’intervenir, d’accompagner et d’orienter. Néanmoins, compte tenu du manque de ressources humaines et logistiques suffisantes et l’absence de l’acteur politique, les actions de la société civile reste limitée », dit-on auprès de l’ATEC.
H.Z
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