3 ans de prison pour avoir abusé sexuellement d’un enfant de 7 ans

Sexagénaire, veuf et père de quatre enfants, il abusait sexuellement d’un mineur, son voisin, âgé de sept ans, contre une somme de vingt dirhams. Son épouse est décédée, il y a plus de quatre ans, et chacun de ses quatre fils a fondé son propre foyer conjugal. Âgé de soixante-quatre ans, il semble qu’il a décidé de ne pas se remarier, de rester tout seul et de s’occuper de lui-même. Parfois, l’une de ses belles-filles lui rendait visite pour lui faire le ménage. C’est du moins ce qu’il a affirmé devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca alors qu’il se tenait au box des accusés. Ses quatre fils, ses belles-filles et ses petits-fils ont encore du mal à croire qu’il a commis son crime d’attentat à la pudeur sur un mineur. «Je ne l’ai jamais touché… Je lui demandais uniquement de me faire des courses», se défend ce père de famille. Toutefois, la victime, un enfant de sept ans, révèle une autre version des faits à la Cour. Il explique que ce sexagénaire, leur voisin du quartier, l’a sollicité, la première fois, de lui faire une course en lui achetant du lait et du pain. Certes, précise l’enfant, le mis en cause lui a versé une pièce de cinq dirhams mais sans lui demander quoi que ce soit. Depuis, à chaque fois, il l’appelait pour lui faire des courses jusqu’au jour où il l’a conduit à sa chambre pour commencer à lui faire des attouchements tout en l’embrassant. L’enfant n’a pas réagi surtout qu’il lui a promis de lui remettre un billet de vingt dirhams s’il le laissait faire. Effectivement, il l’a dévêtu et abusé de lui. Depuis, l’enfant se rendait chez le pédophile presque trois fois par semaine. Après avoir profité de son petit corps il lui donnait un billet de vingt dirhams. Malgré ce témoignage accablant, le mis en cause a continué à nier traitant l’enfant de menteur. La Cour appelle alors à la barre une femme, voisine du mis en cause. Après avoir prêté serment elle déclare qu’elle a vu l’enfant entrer deux ou trois fois par semaine chez le sexagénaire. Il ne sortait qu’une heure ou une heure et demie plus tard mais elle ne savait pas ce qui se passait entre eux à l’intérieur. Elle en a informé la mère de l’enfant et c’est ainsi que l’affaire a éclaté. Elle assure que seul cet enfant entrait chez lui, elle n’en a jamais remarqué d’autres. Jugé coupable, le sexagénaire a été condamné à trois ans de prison ferme.