Accords agricole et de pêche : La justice européenne totalement décalée

Errements, approximations, parti pris… la décision de la Cour de justice de l’Union européenne truffée d’incohérences (préméditées ?) La carte de la justice européenne est, semble-t-il, déjà brûlée aujourd’hui tellement les décisions se suivent et se ressemblent contre le partenariat agricole entre le Maroc et l’Union européenne. Le deux poids deux mesures des magistrats de […]

Accords agricole et de pêche :  La justice européenne totalement décalée
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Errements, approximations, parti pris… la décision de la Cour de justice de l’Union européenne truffée d’incohérences (préméditées ?) Partenariat Maroc – Europe. La justice européenne a réussi la prouesse de se mettre hors sujet dans une affaire qui sent à des kilomètres le lobbying des couloirs contre un modèle agricole marocain qui dérange. Eclairages. La carte de la justice européenne est, semble-t-il, déjà brûlée aujourd’hui tellement les décisions se suivent et se ressemblent contre le partenariat agricole entre le Maroc et l’Union européenne. Le deux poids deux mesures des magistrats de la Cour européenne s’apparente surtout à une tentative de faire pression sur le Maroc. En tout cas, la réaction officielle du Royaume ne s’est pas fait trop attendre. Le Maroc ne se considère aucunement concerné par la décision de la Cour de justice de l’Union européenne rendue, vendredi, concernant les accords agricole et de pêche, affirme le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, soulignant que le Royaume n’a participé à aucune des phases de cette procédure. «Le Maroc n’est pas partie à cette affaire, qui concerne l’Union européenne d’une part, et le «polisario» soutenu par l’Algérie d’autre part. Le Maroc n’a participé à aucune des phases de cette procédure et, par conséquent, ne se considère aucunement concerné par la décision», précise le ministère dans un communiqué. Pour autant, poursuit la même source, «le contenu de cette décision contient des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes», ajoutant que «ceci dénote au mieux une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant». Dans cet élan, soutient le ministère, «la Cour s’est même permis de se substituer aux organes onusiens compétents et de contredire leurs positions et approches bien établies. D’ailleurs, la Haute Cour britannique avait, sur une affaire en tout point similaire, fait preuve de plus de discernement, d’impartialité et de maîtrise juridique». Selon le communiqué, «le Maroc exige à ce que le Conseil, la Commission européenne et les Etats membres de l’UE prennent les mesures nécessaires pour respecter leurs engagements internationaux, préserver les acquis du partenariat et apporter au Royaume la sécurité juridique dont il a légitimement droit, en tant que partenaire de l’UE sur plusieurs enjeux stratégiques». Dans ce contexte, conclut la même source, «le Maroc réitère sa position constante de ne souscrire à aucun accord ou instrument juridique qui ne respecte pas son intégrité territoriale et son unité nationale». Le Royaume n’a participé à aucune des phases de cette procédure. (D.R) Réactions européennes Les partenaires européens du Maroc ont également réagi à cette décision. Dans ce sens, la France a réaffirmé, vendredi, son attachement indéfectible à son partenariat d’exception avec le Maroc et sa détermination à en poursuivre l’approfondissement, suite aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc. Dans un communiqué, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères a souligné que la relation entre l’Union européenne et le Maroc revêt à ce titre un caractère stratégique. La France, qui «prend note» des trois arrêts rendus, vendredi, par la Cour de justice de l’Union européenne, a affirmé qu’elle continuera d’œuvrer avec ses partenaires européens au renforcement de leurs échanges, notamment économiques, et à la préservation des acquis du partenariat, dans le respect du droit international, indique la même source. Comme le président de la République française, Emmanuel Macron, l’a écrit à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, la France reste notamment déterminée à accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et social du Sahara, au bénéfice des populations locales, précise le Quai d’Orsay. Par sa part, l’Espagne a réitéré son attachement au «partenariat stratégique» avec le Maroc et sa détermination à «préserver et promouvoir» ce partenariat, suite aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Royaume. S’exprimant devant la Commission des affaires étrangères du Congrès des députés, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé que le gouvernement de son pays continuera à «promouvoir» les relations avec le Maroc. «Notre engagement et notre attachement à la stabilité de la relation avec le Maroc est ferme et ne sera pas altéré», a souligné M. Albares, assurant que Madrid continuera à «travailler avec l’Union européenne et le Maroc pour préserver et poursuivre le développement de cette relation». De son côté, la Hongrie a réitéré sa position constante en faveur du renforcement du partenariat stratégique entre l’Union européenne (UE) et le Royaume du Maroc qui est «dans notre intérêt commun». «Nous continuerons à œuvrer pour servir ces intérêts en renforçant les liens et en élargissant la coopération avec le Maroc à de nouveaux domaines», a affirmé le ministère hongrois des affaires étrangères et du commerce dans un communiqué publié suite à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Royaume. Indignation Par ailleurs, des eurodéputés ont exprimé leur indignation suite aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc, notant que cette décision «porte atteinte aux intérêts économiques européens». La CJUE a cédé aux revendications des «terroristes du front polisario» sur le Sahara et «porté atteinte aux intérêts économiques européens et marocains», tout en violant «l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc», a réagi, sur le réseau social X, l’eurodéputé français Nicolas Bay, vice-président de la délégation du Parlement européen à l’Assemblée parlementaire Afrique-UE. «Le Maroc reste le partenaire le plus fiable en Afrique du Nord et le seul interlocuteur de l’UE pour toutes les questions politiques et commerciales», a commenté l’eurodéputé Tomáš Zdechovský, du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen. Selon lui, le «polisario» est une «menace pour la stabilité et la sécurité du voisinage de l’UE». «Triste jour pour l’Europe», a écrit, de son côté, l’eurodéputé Thierry Mariani, relevant que tout le monde a compris que le Sahara est marocain «sauf la Cour de justice de l’UE». Europe Réactions. Le Portugal a souligné, samedi, le caractère « essentiel » du partenariat entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, tout en réaffirmant sa volonté de travailler avec les partenaires européens et les institutions européennes « pour l’approfondir dans tous les domaines ». « Le Portugal considère que le partenariat entre l’Union européenne et le Maroc est essentiel et travaillera avec les partenaires européens et les institutions européennes pour l’approfondir dans tous les domaines », a dit le ministère portugais des affaires étrangères dans un communiqué publié sur son site officiel. La Belgique a réitéré, samedi, son attachement au partenariat stratégique entre l’Union européenne et le Maroc et son engagement à continuer à œuvrer à son approfondissement. Les Pays-Bas ont réitéré, samedi, leur ferme attachement au partenariat stratégique entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, suite à la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Royaume. «Le partenariat stratégique est fondamental entre l’Union européenne et le Maroc, y compris dans le domaine de l’agriculture et de la pêche», a affirmé de son côté le vice-président du Conseil des ministres, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Antonio Tajani, sur son compte X.