Communiqué du bureau politique
Au début de sa réunion périodique, le mardi 29 octobre 2024, le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a exprimé sa grande appréciation pour la réaffirmation par le Président français, devant les représentants de la nation marocaine, de la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et que l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine constitue la seule solution au conflit régional artificiel autour de notre cause nationale.
Le Parti du Progrès et du Socialisme réaffirme que la position française constitue un grand tournant qualitatif dans le processus de ce conflit artificiel, de nature à rapprocher encore plus notre pays d’un règlement définitif de ce dossier, compte tenu de la place de la France dans la communauté internationale et de sa connaissance approfondie des détails et des réalités de cette question, à l’instar de l’Espagne qui a adopté cette même position éclairée antérieurement.
Dans ce contexte, le parti a exprimé son aspiration à ce que le partenariat exceptionnel fort, initié par le Maroc et la France, constitue un facteur renforçant les questions vitales de notre pays et un point d’appui nouveau et renouvelé pour renforcer les relations bilatérales dans divers domaines, y compris des secteurs prometteurs et novateurs, sur la base des valeurs communes et de la coopération équilibrée, au service des intérêts supérieurs des deux pays et des deux peuples, marocain et français, avec une ouverture forte sur les continents africain et européen.
Remaniement ministériel : nécessité de changer les orientations gouvernementales et non seulement les personnes
D’autre part, le bureau politique a abordé la question du récent remaniement ministériel. Il a souligné, comme exprimé dans plusieurs déclarations antérieures du parti, que les échecs du gouvernement au cours des trois dernières années, sur les plans économique, social et démocratique, nécessitaient plutôt du gouvernement un changement de ses orientations et de ses approches, au lieu de se contenter d’un changement de personnes et de noms sans résultat notable, si ce n’est l’espoir qu’il contribue à clore certains dossiers en suspens et critiques comme la crise des facultés de médecine.
A cet égard et face à la persistance du gouvernement à ignorer le pouls de la société tout en prétendant obtenir des résultats, inexistants dans la réalité vécue, le Parti du Progrès et du Socialisme exprime son inquiétude croissante quant au sort du service public, au cours de ce qui reste du mandat de ce gouvernement, dans des domaines vitaux tels que la santé et l’éducation, et tout particulièrement l’école publique et l’hôpital public.
Le parti réitère également son appel au gouvernement pour qu’il accorde une attention aux dimensions démocratiques et des droits humains, afin de restaurer la confiance, de libérer les énergies de la société et de réconcilier les citoyens avec la politique et les affaires publiques. Il appelle aussi le gouvernement à s’engager, au moins, dans la mise en œuvre du document du Nouveau Modèle de Développement, des réformes et des ruptures qu’il contient, en vue de soutenir l’entreprise marocaine, réaliser le décollage économique souhaité, instaurer la justice sociale et territoriale, accorder un réel intérêt au citoyen marocain et le considérer comme étant au centre du développement.
Le parti alerte de nouveau le gouvernement sur la hausse préoccupante du taux de chômage, particulièrement parmi les jeunes, et sur la nécessité de trouver des solutions efficaces pour attirer les investissements, essentiellement à travers l’assainissement de l’environnement des affaires. Il attire également l’attention du gouvernement sur les grands dysfonctionnements qui entachent la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, dans tous ses aspects, qu’il s’agisse de l’exclusion de larges catégories de personnes vulnérables, de l’accès effectif aux services de santé, de la garantie de la pérennité et de la transparence du financement, ou encore des écarts flagrants entre les enveloppes budgétaires importantes annoncées et les modestes résultats obtenus.
Loi de finances : réaffirmation des positions du parti
Le bureau politique a abordé les débats en cours à la Chambre des représentants portant sur le projet de loi de finances 2025 présenté par le gouvernement. Il a souligné que le projet, contrairement à ce qu’il annonce comme orientations générales, manque de souffle politique et de solutions innovantes, et qu’il ne contient pas de mesures qui répondent effectivement aux attentes des Marocains et du monde économique, en particulier en matière d’emploi, de lutte contre la hausse des prix et de la cherté du coût de la vie, et en ce qui concerne le renforcement du tissu entrepreneurial et la consolidation de la souveraineté économique. Il en est de même que concernant la mise en œuvre des réformes structurelles dont notre pays a besoin, surtout dans les domaines de la justice fiscale, de la réforme du portefeuille public et de l’intégration du secteur informel dans l’économie nationale formelle.
Loi relative à la grève : nécessité de respecter les recommandations du CESE et du CNDH
Concernant le projet de loi organique relatif au droit de grève, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne la nécessité pour le gouvernement de l’aborder à partir d’une approche fondée sur les droits humains, en conformité avec la Constitution et les engagements internationaux du Maroc en la matière, et en se basant sur la logique du dialogue, de la négociation et du consensus avec les partenaires sociaux.
A cet égard, tout en soulignant de nouveau l’importance d’un cadre juridique équilibré pour l’exercice du droit de grève et l’importance de la loi sur les syndicats et de la révision du Code du travail, le Parti du Progrès et du Socialisme considère que les recommandations du Conseil national des droits de l’Homme et du Conseil économique, social et environnemental concernant le projet de loi relatif à la grève constituent une base adéquate et positive sur laquelle il est possible de s’appuyer pour parvenir à la formulation consensuelle de ce texte législatif important tant sur les plans du droit que socialement et économiquement.
Sur la base de ces recommandations, le Parti du Progrès et du Socialisme, à travers son groupe parlementaire, œuvrera à ce que le gouvernement y réagisse positivement, dans l’espoir d’aboutir à une formulation avancée fondée sur une vision axée sur les droits de l’homme et à laquelle adhèrent toutes les parties.
Rapport de l’INPPLC : Les reculs préoccupants au niveau de plusieurs indicateurs nécessitant du gouvernement une volonté politique pour combattre la prévarication
Le bureau politique a également abordé, à la lumière d’un exposé à ce sujet, le contenu du rapport annuel 2023 de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption. Il s’est arrêté sur les reculs préoccupants dans les classements de notre pays, surtout sous ce gouvernement, en matière des indices de perception de la corruption, de la prévarication politique, et au niveau des indices de la probité publique, ainsi que des indices relatifs à la liberté de la presse et au climat des affaires, et d’autres indicateurs liés à la corruption.
A cet égard, le parti a souligné la pertinence et la profondeur des alternatives et recommandations formulées par cette instance constitutionnelle, particulièrement en ce qui concerne l’éducation aux valeurs de probité, la transparence et la qualité du service public, la gouvernance du climat des affaires, la moralisation du champ politique, la protection de l’espace électoral contre les pratiques malsaines, ainsi que la nécessité de législations spécifiques sur l’enrichissement illicite et les conflits d’intérêts, tout en renforçant les mécanismes garantissant l’absence de l’impunité pour les crimes de prévarication.
Dans ce cadre, tout en soulignant que la lutte contre la corruption exige un engagement sérieux et une volonté politique, le parti appelle le gouvernement à réagir positivement au rapport de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption, au lieu d’exprimer une gêne excessive face à son contenu et à ses orientations, comme ce fut le cas lors de la publication de rapports par d’autres institutions officielles par le passé.
Le PPS réitère sa solidarité avec les peuples palestinien et libanais face aux crimes de l’entité sioniste
Le bureau politique a de nouveau abordé les récents développements en Palestine et au Liban, réitérant sa solidarité inébranlable avec les peuples palestinien et libanais dans leur épreuve face aux crimes barbares de l’entité sioniste, qui pratique le terrorisme d’État sans que la communauté internationale ne soit capable de mettre fin à la guerre sale que mène cette entité voyou, avec une folie hystérique, sur plusieurs fronts et avec un soutien américain déclaré et sans limite.
A cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme condamne fermement les massacres barbares que l’armée sioniste continue de perpétrer, particulièrement à Gaza, dans une tentative désespérée et vouée à l’échec de commettre un génocide et un nettoyage ethnique à travers le déplacement forcé, la famine et les tueries de masse.
Devant l’incapacité de remporter une victoire militaire, face à la résistance du peuple palestinien, l’entité sioniste a adopté une loi interdisant les activités de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Tout en condamnant cette mesure lâche, le Parti du Progrès et du Socialisme la considère comme une escalade de la punition collective, une nouvelle méthode pour tuer les enfants et une manière pour l’entité sioniste de mettre fin au peu qui reste de l’action humanitaire à Gaza. Le parti estime également que cet acte constitue un nouveau crime, pour lequel les dirigeants de l’entité sioniste doivent inévitablement être poursuivis pénalement.
Programme d’activités du parti
En ce qui concerne les activités du parti, le bureau politique a félicité son Organisation de la Jeunesse Socialiste pour le succès politique éclatant de l’Université de la jeunesse maghrébine, organisée dans la ville de Saïdia du 25 au 27 octobre, sous le thème : « L’Union maghrébine… Un destin commun ».
Le bureau politique a également passé en revue l’ensemble des autres activités qui ont été récemment organisées, dont la rencontre régionale de la région de l’Oriental. Il a également abordé les activités programmées, notamment la préparation de l’Université annuelle du parti, la poursuite des rencontres régionales autour de l’enseignement, et les initiatives concernant la protection sociale.
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