Les pays du groupe BRICS avancent vers la création d’un régime réglementaire visant à éliminer les barrières pour les médicaments biologiques et biosimilaires.
Cette initiative, soutenue par les experts du groupe de travail sur la concurrence des marchés pharmaceutiques des BRICS+, pourrait révolutionner l’accès aux traitements avancés dans ces régions.
Les médicaments biologiques, issus de cellules vivantes grâce à des biotechnologies avancées, sont capables de traiter certaines des maladies les plus graves et rares. Toutefois, leur coût prohibitif — une dose unique pouvant dépasser 3 millions de dollars — pose un problème majeur pour les pays en développement.
Les biosimilaires, versions génériques de ces médicaments, offrent une alternative abordable avec des coûts inférieurs de 70 à 90 % tout en garantissant une efficacité comparable.
Selon les experts, le potentiel du marché mondial des biosimilaires pourrait atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2030, faisant de ce secteur une priorité pour les BRICS.
Lors de la présentation des premiers résultats de son étude annuelle, le Centre de droit et de politique de la concurrence des BRICS, affilié à l’Université HSE, a souligné la nécessité d’éliminer les barrières réglementaires dans le secteur pharmaceutique.
Pour Alexey Ivanov, directeur du Centre, « les exigences juridiques et réglementaires, bien que nécessaires pour assurer la sécurité et l’efficacité, ne doivent pas être détournées à des fins protectionnistes. »
Plutôt que de viser un marché unique, l’objectif est de créer une concurrence saine en supprimant les obstacles déraisonnables. Cette démarche pourrait inclure des projets bilatéraux et multilatéraux visant à réduire les coûts de production et à harmoniser les normes sans compromettre les standards de qualité.
L’Inde, déjà un acteur majeur sur le marché des biosimilaires avec 90 produits enregistrés contre 45 aux États-Unis, pourrait être le premier pays à tester un projet pilote.
Selon Samir Kulkarni, professeur à l’Institut de technologie chimique de Mumbai, cette collaboration dans le cadre des BRICS pourrait réduire les coûts de production de plus de 90 % pour certains produits comme le filgrastim et le tériparatide.
Les autorités de la concurrence des BRICS ont aussi un rôle clé à jouer dans le développement d’un marché inclusif et innovant. L’étude sectorielle à venir, dont les résultats seront présentés lors de la réunion de mars 2025 à Kazan, jettera les bases de cette transformation réglementaire.
ARD/te/APA
Source: https://fr.apanews.net/