L’humeur : En 2025, pas d’eau à l’Oasis

Tremblez ô citoyens ! Une nouvelle cinglante risque de secouer votre quiétude. Mais vous devez déjà être au courant de cette déconvenue, tellement le paysage culturel ne tient qu’au fil de la musique électronique, ce courant savant, haut en torrents mélodiques et en adoucissements des mœurs. Le festival Oasis, enfanté il y a une dizaine d’années, annonce son retrait momentané de la scène intellectuelle marocaine l’année prochaine. Zut alors. Et c’est sa fondatrice -Marjana Jaidi- qui l’évoque, non sans une certaine solennité : « Lors de la création de Oasis en 2015, nous nous sommes fixés la mission de créer une expérience de festival à Marrakech qui inciterait les gens à voyager, se connecter et élargir leurs horizons. Ce fut une aventure incroyable et nous sommes fiers du rôle clé que nous avons joué dans l’expansion florissante de la scène des festivals au Maroc. Bien que nous soyons profondément passionnés par notre mission, nous voyons une occas

L’humeur : En 2025, pas d’eau à l’Oasis
   lopinion.ma
Tremblez ô citoyens ! Une nouvelle cinglante risque de secouer votre quiétude. Mais vous devez déjà être au courant de cette déconvenue, tellement le paysage culturel ne tient qu’au fil de la musique électronique, ce courant savant, haut en torrents mélodiques et en adoucissements des mœurs. Le festival Oasis, enfanté il y a une dizaine d’années, annonce son retrait momentané de la scène intellectuelle marocaine l’année prochaine. Zut alors. Et c’est sa fondatrice -Marjana Jaidi- qui l’évoque, non sans une certaine solennité : « Lors de la création de Oasis en 2015, nous nous sommes fixés la mission de créer une expérience de festival à Marrakech qui inciterait les gens à voyager, se connecter et élargir leurs horizons. Ce fut une aventure incroyable et nous sommes fiers du rôle clé que nous avons joué dans l’expansion florissante de la scène des festivals au Maroc. Bien que nous soyons profondément passionnés par notre mission, nous voyons une occasion unique de dynamiser le paysage culturel marocain dans une nouvelle direction excitante. C’est pourquoi nous avons décidé de faire une pause en 2025 pour préparer cette prochaine aventure. » Après des errements de deux ans sous le label « Into The Wild » (Dakhla et Ouarzazate), l’organisation décide de prendre plusieurs mois de réflexion pour mieux envelopper sa cogne de décibels, « mieux dynamiser le paysage culturel marocain ». Retour à Marrakech du 6 au 8 septembre 2024 en attendant ce qui va sortir du bag de Marjana Jaidi : « L’esprit du Festival Oasis continuera de guider nos projets futurs, toutefois 2024 marquera la dernière édition du festival tel que vous le connaissez aujourd’hui. » Vous êtes avertis. Prenez donc votre mal en patience. Un an ce n’est pas grand-chose, une édition l’est moins. Et n’oubliez pas « le rôle clé » du festival Oasis.