#Mbour – Dispositif sous-régional de gestion concertée et coordonnée contre les zoonoses : L’Ooas renforce les capacités des ressources humaines

Les zoonoses deviennent de plus en plus une menace sur la santé publique. L’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), qui est une entité affiliée à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tente de trouver les bonnes réponses à cette urgence. Par Alioune Badara CISS – Les zoonoses, qui sont des maladies transmissibles entre les animaux et les humains, ont des conséquences significatives dans les pays africains. Ces conséquences peuvent être sanitaires, économiques et environnementales, entre autres. Pour mieux aider les pays de la sous-région à faire face à ces menaces éventuelles, l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), qui est une entité consacrée aux questions de santé et affiliée à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a ouvert, à Saly, un atelier régional de renforcement de la mise en œuvre de l’approche «Une Seule Santé», à travers l’outil opérationnel de développement des ressources humaines (Wfd Ot). Cet atelier de trois jours vise à former les formateurs sur l’outil opérationnel de renforcement des capacités et des ressources humaines en ce qui concerne la gestion des zoonoses. Dr Babacar Ndoye, responsable à la Direction générale de la santé du Bureau du Règlement sanitaire international, assure que cette rencontre réunit les acteurs des trois secteurs-clés concernés dans la lutte contre les zoonoses, à savoir la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. Aujourd’hui,  pratiquement 65% des menaces qui sont actuellement en cours dans le monde sont liés aux zoonoses. «Cela veut dire que c’est un pourcentage très important, et il faudrait attacher beaucoup d’importance à la gestion de ces maladies zoonotiques. C’est la raison pour laquelle nous sommes là. Un seul secteur ne peut pas gérer ces zoonoses, car ce sont plusieurs secteurs qui sont concernés. D’où l’importance de réunir l’ensemble de ces secteurs pour réfléchir conjointement sur comment gérer de façon coordonnée ces zoonoses», renseigne Dr Ndoye. C’est dans ce cadre que la tripartite qui regroupe des partenaires de l’Oms, de l’Organisation mondiale de la santé animale et de la Fao a élaboré un guide de gestion de ces zoonoses. «Dans ce guide, nous avons un certain nombre d’outils qui ont été élaborés et qui vont être utilisés pour permettre aux pays de gérer de façon coordonnée ces zoonoses. Nous en avons environ 7 et il y a certains qui ont été déjà partagés au niveau de la sous-région, c’est le guide qui est lié à l’évaluation des risques de façon conjointe. Ce n’est pas un seul secteur qui le fait, mais ce sont les secteurs qui se réunissent pour faire l’évaluation des risques», ajoute-t-il. Toutefois, un autre outil, qui concerne la surveillance et le partage des données de façon coordonnée, est mis en place. «Et aujourd’hui, il y a cet outil qui concerne le renforcement des ressources humaines, comment faire en sorte que les ressources humaines des différents secteurs soient mobilisées ensemble pour pouvoir assurer la gestion des zoonoses. Donc, voilà au moins trois outils qui ont démarré où on a les documents. Les autres sont en cours, mais il faut dire que sur ces 7 modules, nous avons les trois. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui à Saly pour réfléchir sur comment les pays doivent faire pour mettre en place les ressources humaines de façon coordonnée et entre ces différents secteurs afin de riposter face à d’éventuelles menaces, comme c’est le cas avec le mpox dont on parle tant et qui est une zoonose», déclare Dr Babacar Ndoye. Au sortir de cet atelier, les pays pourront mettre en place un plan multisectoriel qui va permettre de mobiliser un peu les ressources humaines de ces différents secteurs pour agir ensemble et lutter contre les zoonoses. A l’en croire, pour le cas du  Sénégal, les secteurs avaient l’habitude de travailler de façon un peu autonome. «Mais aujourd’hui, on n’a pas cette particularité d’avoir des départements où nous avons les compétences qu’il faut, mais nous avons la plateforme «One Health» qui joue vraiment son rôle dans ce cadre-là. En réunissant l’ensemble des secteurs concernés dans un groupe thématique qu’on appelle groupe thématique zoonoses, ceci pour voir comment mettre en place un plan intégré de mobilisation des ressources humaines pour gérer les zoonoses au Sénégal, sans compter l’apport très important du ministère de la Santé, du ministère de l’agriculture et de l’élevage, et également du ministère chargé de l’Environnement», note-t-il. Aujourd’hui, la collaboration à l’échelle régionale risque d’être un facteur bloquant, c’est pourquoi  l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas) a convié les secteurs des pays concernés «à pouvoir collaborer et travailler ensemble pour mettre en place un dispositif sous-régional de gestion concertée et coordonnée contre les zoonoses. A terme, ceci va permettre à chaque pays de disposer d’un pool de formateurs qui va dérouler au niveau de chaque pays ce qu’on a partagé ici au niveau régional. Nous allons nous l’approprier pour pouvoir organiser un atelier au niveau national qui va permettre de former l’ensemble des acteurs des secteurs concernés afin de mettre en place tout le dispositif à travers l’outil qui est partagé dans cet atelier», indique Dr Babacar Ndoye du Bureau du Règlement sanitaire international. [email protected] L’article #Mbour – Dispositif sous-régional de gestion concertée et coordonnée contre les zoonoses : L’Ooas renforce les capacités des ressources humaines est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.