Adieu à Mohamed Sektaoui…l’icône de la défense des droits humains
Avant-hier samedi après-midi, la dépouille du militant des droits humains et directeur général d’Amnesty International au Maroc, feu Mohamed Sektaoui, a été inhumée au cimetière des Chouhada à Rabat. La cérémonie funéraire a réuni un large public composé de proches, collègues, amis et connaissances du défunt, parmi lesquels des personnalités politiques, des défenseurs des droits humains, des écrivains, des poètes et des personnalités de divers horizons, venues rendre un dernier hommage à une icône de la défense des droits humains.
Il faut dire que la disparition de Mohamed Sektaoui a suscité une profonde tristesse, marquant la perte d’un homme exceptionnel dans la lutte pour la défense de la dignité et des droits humains. Le défunt a joué un rôle crucial dans la fondation de plusieurs organisations de défense des droits au Maroc et a contribué à la concrétisation d’acquis majeurs accumulés par le pays en matière de droits humains au fil des décennies.
Avec son départ, le Maroc perd l’un de ses plus grands symboles des droits humains, un homme qui a consacré sa vie à la défense des libertés et des droits fondamentaux, laissant derrière lui un héritage historique inestimable dans ce domaine.
Nabil Benabdallah : «Nous avons perdu un militant d’exception qui vivait pour les droits humains»
Dans son hommage au défunt, Mohamed Nabil Benabdallah a déclaré que le Maroc avait perdu un militant exceptionnel qui a dédié sa vie aux droits humains. Et d’ajouter dans déclaration à la presse durant les funérailles de Mohamed Sektaoui : « Nous ressentons une immense tristesse et une profonde émotion face à sa disparition, car il était profondément engagé dans la défense des droits humains dans notre pays, portant cet idéal avec un dévouement inébranlable».
Benabdallah a également souligné que le défunt était à la fois un homme d’équilibre et un homme de positions fortes. Il a joué un rôle déterminant dans la résolution de nombreuses crises et périodes difficiles traversées par le Maroc ces dernières décennies.
Expriment ses regrets face à la perte d’une figure de l’envergure de Mohamed Sektaoui, Benabdallah a affirmé que cette disparition laisserait un grand vide dans le combat pour les droits humains : « Il vivait pour cette cause, et son identité était intrinsèquement liée aux droits humains. » Il a conclu en rappelant que les réalisations du défunt continueront d’inspirer les générations d’avenir. « Nous nous souviendrons toujours de ses nombreuses contributions et de son travail varié dans ce domaine. Ses actions resteront gravées et ouvriront la voie aux générations futures, que nous espérons voir s’inspirer de son modèle pour promouvoir la démocratie et les droits humains dans notre pays.», a-t-il déclaré en substance.
Un militant engagé et un héritage durable
Plusieurs défenseurs des droits humains, politiciens, écrivains et poètes, présents lors des funérailles, ont unanimement salué l’engagement indéfectible de Mohamed Sektaoui en faveur de ses idéaux.
Ils ont rappelé que le défunt a toujours incarné un exemple de militant fort et résilient, consacrant sa vie à ses principes et aux causes qu’il défendait avec ferveur.
Les intervenants ont également évoqué le rôle clé de Mohamed Sektaoui dans des dossiers cruciaux, tels que la liberté d’expression, la lutte contre la torture, les droits des détenus et la défense des opprimés, à travers son travail au sein d’Amnesty International Maroc et au-delà.
En dépit de la douleur causée par sa perte, son héritage représente un appel à poursuivre le combat pour les droits humains. Sa vie, marquée par la quête de justice et de liberté, restera une source d’inspiration durable, même après sa disparition.
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